Si l’agglomération Saumur Val de Loire a souhaité faire évoluer le nom de ses mobilités en passant d’Agglobus à Ogalo (notre article par ailleurs), c’est aussi parce qu’elle souhaitait apporter quelques nouveautés aux transports sur le territoire. Tout d’abord, le président de la collectivité, Jackie Goulet, a souhaité que les plages horaires bus soient plus importantes : « Nous allons travailler à ce que les bus circulent un peu plus tôt le matin et un peu plus tard le soir avec un premier départ entre 5h30 et 6h (au lieu de 7h actuellement) et un dernier bus vers 21h30 (au lieu de 19h30 à ce jour). » L’agglo va également faire l’acquisition de trois nouveaux bus électriques pour les circuits du centre-ville. Objectifs : moins rejeter de particules et de CO2 et avoir des transports plus silencieux en cœur de ville.
Plus de mobilités douces
La volonté de la collectivité est aussi de développer les mobilités douces et plus responsables sur le plan écologique. C’est pourquoi Ogalo continuera de proposer des locations de vélos longue durée comme jusqu’à maintenant avec les vélos Avaé (vélos électriques et musculaires, vélos cargos, rallongés, pliants…). A ce service s’ajoutera, dès le 1er semestre 2024, 50 vélos en libre-service, en location à la minute, disponibles dans douze stations sur la ville de Saumur. « Avec ce service, nous souhaitons faciliter les déplacements inter-urbains et favoriser l’intermodalité. Les personnes pourront faire le dernier kilomètre à vélo après avoir pris le bus, le train ou autre », souligne Jackie Goulet. Ce service pourra aussi répondre aux besoins des touristes. Ils seront à prendre de bornes et à replacer sur une autre « pour éviter que des vélos ne trainent un peu partout dans la ville et que les services soient contraints d’aller les chercher tous les jours aux 4 coins de la ville. » En complément, la communauté d’agglomération va proposer 25 trottinettes en location longue durée à partir du 1er juillet 2023. Ce service s’adresse aux habitants et aux salariés du territoire de plus de 18 ans et aux jeunes en apprentissage (ou contrat de travail) à partir de 16 ans. Les locations varieront de 1 à 12 mois.
Mais aussi des voitures
L’Agglomération Saumur Val de Loire souhaite proposer à ses habitants un service d’autopartage. A compter de septembre 2023, elle proposera en autopartage 6 voitures 100% électriques réparties sur le territoire. Ce service d’autopartage contribuant à la découverte des véhicules électriques sera proposé aux habitants du Saumurois comme une alternative à la possession d’une deuxième voiture pour répondre aux besoins occasionnels de mobilité individuelle. Elles seront réparties dans des endroits stratégiques proches des grands axes et des gares : 2 à Saumur 1 aux Rosiers-sur-Loire, 1 à Montreuil-Bellay, 1 à Longué-Jumelles, 1 à Doué-en-Anjou.
De plus, la communauté a fait l’acquisition de 10 voitures sans permis (6 électriques et 4 thermiques). L’objectif de ce service est double : « Proposer une solution de mobilité accessible aux personnes en recherche de travail ou en activité professionnelle ne disposant pas de moyens financiers pour acquérir un véhicule. Et proposer une solution sûre à celles et ceux ne disposant pas du permis B ou pour lesquels celui-ci est suspendu provisoirement, afin de pouvoir se déplacer en toute sécurité pour leurs trajets domicile-travail. » Les voitures seront louées prioritairement sur justificatif d’un contrat de travail. Le président ajoute : « Nous venons en complément de ce que peu proposer l’Aspire qui est vraiment dans une démarche de louer un véhicule durant quelques mois maximum pour trouver un emploi. Nous proposons de louer sur une plus longue durée pour permettre aux personnes de pérenniser leur situation et d’investir dans leur propre véhicule. »
Enfin, l’agglomération a également fait le choix de favoriser le développement du covoiturage sur le territoire saumurois, accompagnée dans cette démarche par la société KAROS. La rédaction d’un schéma de développement des aires de covoiturage sur le territoire de l’Agglomération est en cours.
Un galop d’essai
« On se donne le droit à l’essai. Si ces nouveaux services ne rencontrent pas leur public ce n’est pas grave, au moins nous aurons essayé de répondre à de nouveaux besoins. Si cela fonctionne et que la population en demande plus, nous commanderons plus de trottinettes et autres », souligne Anatole Micheaud, vice-président en charge des mobilités. A noter que tous ces nouveaux services représentent un coût supplémentaire d’environ 1 million d’euros financé en grande partie par l’augmentation de la taxe sur les mobilités (passée de 0.6 à 0.8% en avril dernier) payée par les entreprises et collectivités de plus de 9 salariés en fonction de la masse salariale.
Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés
Commentaires 4
Favoriser le vélo, c’est très bien… Mais il serait souhaitable de revoir les pistes cyclables pleines de creux et de bosses,..
alors que de grandes villes rejettent les trottinettes pour cause de nuisances importantes, Saumur veut en implanter ? faites donc un tour dans ces grandes villes et après réfléchissez davantage !
déjà les trottinettes de particuliers surfent avec les infractions, rues prises en sens interdit, slalom sur les trottoirs…
Tout à fait d accord. D ailleurs sur une trottinette, on voit encore moins de raison de s arrêter que sur un vélo. Cette position à la verticale, bien droite, donne un sentiment de pouvoir.
De très belles initiatives certes, mais il serait déjà souhaitable que les vélos les utilisent ces pistes cyclables, ce qui est loin d’être le cas; et aussi qu’ils arrêtent de rouler sur les trottoirs.
cela mériterait d’être contrôlé et éventuellement verbalisé par les agents ASVP et police municipale au lieu de verbaliser parfois de façon abusive les stationnements de voitures.