Influenza aviaire : Où en est on de l’épidémie ?

Durant l'automne 2022 et cet hiver, l'épidémie d'Influenza Aviaire a durement touché le territoire français et tout particulièrement les Pays de la Loire. Quelques mois plus tard et avec l'arrivée des beaux jours, le retour des oiseaux migrateurs, où en est on ?

Depuis le mois de mars 2023, la France a connu un fort ralentissement de l’accroissement du nombre de foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) sur son territoire. Face à la diminution du risque de diffusion du virus, la décision a été prise fin avril 2023 d’abaisser le niveau de risque de « élevé » à « modéré » sur l’ensemble du territoire métropolitain. Les mesures de prévention et de lutte renforcées depuis l’automne 2022 ont porté leurs fruits, en limitant l’impact de l’épizootie en comparaison de l’année précédente. La vigilance et le respect des règles de prévention restent impératifs pour éradiquer tout nouveau foyer qui viendrait à se déclarer. À la date du 22 mai 2023, la France recense un total de 382 foyers IAHP détectés en élevage depuis le début de la crise au 1er août 2022. En effet, suite à la mise en évidence du virus hautement pathogène H5N1 sur des cadavres de canards sauvages collectés à Avrillé et à plusieurs autres signalements similaires en Loire Atlantique et en Vendée, il a été décidé de placer l’intégralité du département de Maine-et-Loire en zone de contrôle temporaire.

Quelques cas récents en Anjou et Touraine

La vigilance et le respect des règles de prévention restent toutefois impératifs pour les professionnels de la filière avicole et le grand public (promeneurs, chasseurs…). Des cas d’influenza aviaire sont toujours repérés dans la faune sauvage en France et en Europe, et tout nouveau foyer qui apparaîtrait en élevage doit être éradiqué rapidement. Cela a notamment été le cas en Maine-et-Loire à la toute fin du mois d’avril dernier. A noter que l’ouest du département est classé ZRD (Zone à risque de diffusion). Autrement dit, une zone présentant une densité élevée d’élevages avicoles. Cette situation entraînant une proximité des exploitations, le risque de diffusion du virus augmente considérablement. Le nord-ouest du territoire est lui en ZRP (Zone à risque particulier) dans laquelle les conditions naturelles augmentent le risque de contamination des élevages par la faune sauvage. Elle peut être située au niveau d’un couloir de migration des oiseaux sauvages ou correspondre à une zone humide où les oiseaux aiment se reposer. Plus récemment, en Indre-et-Loire, deux cas d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont été confirmés dans les communes d’Amboise et de Vernou-sur-Brenne (37) sur des oiseaux de la faune sauvage (une sterne et une mouette rieuse). En conséquence, une zone réglementée (zone de contrôle temporaire) a été mise en place autour des cas à partir du 12 mai ; au total, 13 communes sont concernées. Dans cette zone, des mesures strictes sont imposées, notamment la mise à l’abri des oiseaux et des restrictions de mouvements.

Mesures de protection en cas de foyers et de cas dans la faune sauvage

Des mesures de police sanitaire sont prises à chaque fois qu’un foyer est détecté afin de limiter la propagation du virus :
– Abattage des foyers et, si nécessaire, abattage préventif des animaux dans un périmètre défini par arrêté préfectoral pour limiter la propagation de la maladie ;
– Nettoyage et désinfection des foyers ;
– Interdiction des mouvements de volailles dans des zones de protection (ZP) et de surveillance (ZS) définies autour des foyers.
Lorsqu’il s’agit de cas confirmés dans la faune sauvage, des zones de contrôle temporaire (ZCT) sont mises en place. Pour rappel, la consommation de viande, foie gras et œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’Homme.

Quelques consignes pour les particulier détenteurs de volailles :
– Mettez vos volailles à l’abri ou mettez des filets de protection sur votre basse-cour afin d’éviter les contacts avec les oiseaux sauvages ;
– Déclarez vos animaux à la mairie du lieu de détention ;
– Si une mortalité anormale est constatée : conservez les cadavres dans un réfrigérateur en les isolant et en les protégeant et contactez : votre vétérinaire ou la Direction Départementale de la Protection des Populations : ddpp@maine-et-loire.gouv.fr

Quelques consignes pour les promeneurs :
– Afin de limiter la diffusion du virus, veuillez rester sur les chemins balisés et ne pas vous approcher ni nourrir les oiseaux sauvages ;
– Après votre promenade dans cette zone, changez de tenue et de chaussures si vous devez vous rendre dans un élevage de volailles ou une basse-cour.

Si vous trouvez des oiseaux morts :
– Ne pas les toucher : il y a en effet des consignes de manipulation à respecter ;
– Notez le lieu de découverte (si possible le géolocaliser) ;
– Prenez contact avec le réseau SAGIR qui est un dispositif national de surveillance épidémiologique dédié à la faune sauvage : le service départemental de l’Office français de la biodiversité (OFB) : sd49@ofb.gouv.fr ou la Fédération des chasseurs de Maine-et-Loire : fdc49@chasseurdefrance.com.

Infos pratiques : Pour en savoir plus rendez-vous sur https://agriculture.gouv.fr/tout-ce-quil-faut-savoir-sur-linfluenza-aviaire

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