La société CESAR a rencontré des difficultés résultant de la dégradation importante et brutale des facteurs économiques sur son marché. L’exercice clos en 2022 n’avait pas permis à la société CESAR d’atteindre son équilibre financier avec un chiffre d’affaires de 1 890 K€ et une perte de 277K€, cependant, la fin de la crise sanitaire et la forte progression du carnet de commande avec les parcs d’attractions et les spécialistes des jouets permettait de d’envisager d’atteindre l’équilibre en 2023.
« En effet la conjoncture économique nous permettait à la date du 28 septembre 2022 de prévoir pour l’exercice clos au 31/03/2023, un Chiffre d’affaires de 2800K€ notamment par un accroissement du CA auprès de nos clients les plus importants (DISNEYLAND et les spécialistes du jouet).
Le chiffre d’affaires prévu avec DISNEYLAND PARIS était de l’ordre de 730K€ mais la nouvelle crise de Covid en Chine qui s’est brutalement déclarée à partir du 20/12/2022 a retardé la fabrication et la livraison des déguisements et n’a pas permis de réaliser la totalité de cette prévision bien que le chiffre d’affaires ait connu une très forte augmentation passant de 131 622.79€ au 31/03/2022 à 633 059.01€ au 31/03/2023, soit une hausse de 480% (forte augmentation de chiffre d’affaires par rapport à la baisse constatée lors de la crise sanitaire).
Parallèlement le chiffre d’affaires avec les spécialistes du jouet qui devait suivre la tendance de progression a connu une courbe négative en raison de la soudaine perte totale du client Picwictoys repris par SMITHS TOYS qui, ayant son propre sourcing, n’a pas souhaité maintenir des relations commerciales avec CESAR. L’impact a été une perte directe de 140K€ de chiffre d’affaires du prévisionnel raisonnable, étant rappelé qu’en 2021 ce client avait réalisé 226K€ de chiffre d’affaires.
Dans le même temps, aussi bien les autres spécialistes du jouet (La Grande Récré, Jouéclub, KingJouet) que les généralistes (LECLERC, CARREFOUR, MONOPRIX, CDISCOUNT) baissaient le montant habituel de leurs commandes en raison des difficultés qu’ils rencontraient du fait d’une augmentation d’une ampleur imprévisible des prix des tarifs du transport maritime. En outre le prix des matières a connu une hausse inattendue. Ces distributeurs qui craignaient de ne pas pouvoir intégralement imputer ces hausses sur les consommateurs réduisirent drastiquement leurs commandes.
Ces évènements impactèrent particulièrement la société CESAR dont l’activité est caractérisée par sa forte saisonnalité (noël et carnaval).
Malgré ce contexte défavorable, la société CESAR a pu en 2023 réussir à s’approcher d’un équilibre d’exploitation mais elle n’a pu en revanche réaliser un bénéfice permettant de faire face à l’échéance de son plan de redressement du 27 février 2023.
Dans cette situation, la société CESAR a procédé dans les délais légaux à une déclaration de cessation des paiements qui a conduit à l’ouverture de sa liquidation judiciaire. »
César a compté jusqu’à 1 700 salariés dans le monde entier, dont près de 200 sur le seul site de Saumur. Aujourd’hui, l’effectif n’est plus que d’une dizaine de salariés. Si l’entteprise venait à disparaître, ce serait tout un pan d’une tradition économique saumuroise et d’un savoir-faire qui viendraient à disparaître… A suivre
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Commentaires 5
Quelle tristesse ! toutes les entreprises de SAUMUR disparaissent les unes après les autres…..Les Champignonnières disparues, délocalisées en POLOGNE….les Ardoisières de TRELAZE….par étonnant que le Maine et Loire n’attire pas car il n’y a plus d’emplois….que des starts-up ou du personnel qui travaille derrière l’ordinateur, à domicile !!
A force de faire le choix des prix plutôt que de la qualité et des produits locaux voilà ce qui arrive
Que les français ne viennent pas se plaindre de la perte de leurs emplois. En achetant des produits importés pour payer moins resultat on pleure.
J’y ai travaillé quelques années : la délocalisation à Madagascar avait commencé à sonner le glas de l’entreprise.
Il faut sauver le soldat César ! C’est une partie de l’âme et de l’histoire de Saumur qui disparaîtront avec lui.
C’est effectivement un peu de l’industrie Saumuroise qui disparaît! A vouloir faire plus de profit pour les industriels, à vouloir tout, tout de suite à pris bas pour les consommateurs, au détriment de la qualité, ce qui devait arrivé arrive. Avec en prime des emplois supprimés, et pour Saumur une friche industrielle…