Dans l’hypothèse de la suppression de la Ligne TER 14, appelé le Train des Plages, les élus des différentes communes impliquées au premier chef – Saumur, Montreuil-Bellay, Thouars, Bressuire, Pouzauges, Chantonnay, La Roche-sur-Yon et les Sables d’Olonne, en présence des Présidents de la Communauté d’Agglomération du Bocage Bressuirais, de la Communauté de Communes du Pays de Pouzauges et de Chantonnay et du Vice-Président du Département de la Vendée – se sont réunis pour la première fois ce mardi 25 avril à Bressuire afin de défendre ses atouts. Face à d’importants coûts de régénération, reposant exclusivement sur l’investissement des Régions Pays de la Loire et Nouvelle-Aquitaine, les élus tiennent à « réaffirmer les atouts stratégiques de la Ligne TER 14, tant économiques, sociales, écologiques et touristiques, qu’ils représentent pour l’attractivité et l’aménagement de nos territoires ». Les élus estiment que l’on assiste aujourd’hui à la « désertification ferroviaire, au niveau national, à la faveur d’autres moyens de mobilités routières (bus, automobile, etc.) ». Devant ce constat, les élus s’appuient sur les déclarations de la Première Ministre, visant à développer une dotation de 100 milliards d’euros sur 20 ans au bénéfice du transport ferroviaire, pour défendre la revitalisation de la Ligne TER 14 qui transporte chaque année près de 100 000 voyageurs. D’une seule voix, ils sollicitent ainsi un entretien commun auprès des deux Présidents de Régions des Pays de la Loire et de Nouvelle-Aquitaine afin de garantir les équilibres territoriaux dans le cadre des renégociations des différents Contrat Plan Etat-Région.
De nombreux enjeux pour le territoire
Les élus présents se disent prêts à accompagner les deux Régions dans cette logique de pérennisation de la ligne, en essayant, à leur échelle et dans leur domaine de compétence, de « dynamiser l’attractivité de la ligne. On peut penser par exemple à renforcer les attraits touristiques du train des plages en relançant l’idée du » train des Châteaux » et imaginer des partenariats avec les sites touristiques existants (réduction sur le billet d’entrée au Château de Saumur pour un voyageur du train, par exemple!) », indique-t-on du côté de la collectivité saumuroise représentée par le président-maire Jackie Goulet ce mardi. Les élus assurent également avoir « à coeur la question environnementale, centrale dans le sujet plus global des mobilités. Développer et faire prospérer les lignes ferroviaires entre nos territoires, et notamment entre nos villes moyennes, constitue bien une réponse politique forte aux enjeux environnementaux et climatiques que nous connaissons. » Enfin, cette ligne ferroviaire constitue bien évidemment un enjeu économique essentiel pour ces territoires, en matière de mobilités des travailleurs comme en matière de fret. « À ce titre, le développement de la zone de Méron à Montreuil-Bellay – que la Communauté d’Agglomération Saumur Val de Loire accompagne fortement – va entraîner un doublement des convois de frêt sur la zone à l’horizon 2025 », poursuit-on du côté de l’agglomération Saumuroise.
De manière plus générale, le souci porté par la Ville de Saumur et par l’agglomération Saumur Val de Loire à ce sujet du train Saumur – Les Sables entre aussi, dans « les politiques volontaristes qui sont mises en place cette année en matière de mobilités. Le développement à venir dans les prochaines semaines et les prochains mois de nouveaux services communautaires (vélos en libre service, location de trottinettes électriques, de voitures électriques, de voitures sans permis, refonte du réseau urbain, etc…) se conjugue à la pérennisation de la ligne 14 et les deux poursuivent les mêmes objectifs : favoriser le développement économique, favoriser une mobilité plus propre et favoriser, de manière générale, l’accès aux services. »
« La Région veut sauver la ligne »
Dans une interview accordée au Journal Ouest France, Roch Brancour, vice-président de la Région des Pays de la Loire et président de la commission des infrastructures, transports et mobilités durables se veut rassurant : « Je comprends les inquiétudes car il est vrai que le montant total est élevé. On est même, selon les dernières évaluations, entre 180 et 200 millions d’euros. On a demandé une contre-expertise dont le but est précisément de nous aider à trouver des solutions techniques pour limiter les coûts. Les informations sont évidemment communiqués aux élus. Surtout j’insiste : la Région veut sauver la ligne. »
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Commentaires 3
Bonjour, il est primordial de garder cette ligne qui permet à beaucoup de profiter de la très belle station balnéaire que sont Les Sables d’Olonne. Quand on a peu de moyens pour partir en vacances, c’est vraiment une solution à moindre coût pour s’aérer et profiter d’une journée à la plage. On souhaite aussi diminuer le nombre de véhicules sur les routes pour l’environnement, la pollution… La stopper serait donc contraire et contre-productif à ce but anti-CO².
La présidente de la région était l’invitée d’honneur récemment en Saumurois. Ce sujet a t’il, été abordé? Probablement que non, on ne parle pas des choses qui fâchent en séance publique!
C’est une voie indispensable à préserver !
Marre des TGV réservés aux urbains alors que personne ne se soucie des campagnes!