Annoncé au dernier congrès annuel de l’Association des Petites villes de France, le programme Petites Villes de Demain (PVD) a été lancé jeudi 1er octobre 2020 par Jacqueline Gourault, Ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales. Il a pour objectif de conforter le rôle éminent des petites villes dans la transition écologique et l’équilibre territorial afin d’améliorer le cadre de vie en milieu rural et hors métropoles. Les communes cibles de ce programme sont les villes de moins de 20 000 habitants qui exercent des fonctions de centralité au cœur des territoires ruraux. Trois piliers structurent ce programme :
– le soutien en ingénierie pour offrir aux collectivités les moyens de définir et mettre en œuvre leur projet de territoire et concrétiser des projets ;
– le financement des mesures thématiques ciblées ;
– la mise en réseau au sein du Club Petites Villes de Demain, afin de favoriser l’innovation, l’échange d’expériences et le partage de bonnes pratiques.
Au total, 3 milliards d’euros seront mobilisés sur 6 ans, par la mobilisation des fonds de l’État et des différents partenaires (la banque des territoires, l’ANCT, le CEREMA et l’ANAH). Comme pour le plan national Action cœur de ville, à destination des villes moyennes, l’État a bâti Petites villes de demain autour de la mobilisation de partenaires financiers, institutionnels et territoriaux. L’État renforce encore l’intensité de son intervention auprès des collectivités et du duo ville-intercommunalité, avec des leviers nouveaux.
Le programme PVD dans le département des Deux-Sèvres
Un comité de lancement, présidé par le Préfet, réunissant élus et partenaires, s’est tenu le 6 avril 2021. Il a permis de faire le point d’avancement sur l’établissement des conventions d’adhésion, le financement et le recrutement des chefs de projet et de présenter les offres de services des partenaires du programme : L’accompagnement des villes retenues est prévu pour une durée de six ans (2020-2026) ; L’appui en ingénierie sera amplifié via la signature d’une convention d’adhésion dès l’entrée dans le programme pour recruter un chef de projet (éventuellement mutualisé entre plusieurs villes si besoin), préparer le projet de territoire et établir les premiers diagnostics ; Le projet de territoire devra être finalisé dans un délai maximal de dix-huit mois. La convention d’adhésion sera alors complétée par une convention-cadre, qui vaudra également opération de revitalisation du territoire (ORT). La démarche de suivi et d’évaluation est engagée dès le lancement du programme, pour en mesurer son impact à l’échelle locale et nationale. Des animations et formations sont prévues tout au long de la démarche. Enfin, les services déconcentrés de l’État, à l’image de l’implication totale des sous-préfètes, seront mobilisés au plus près des élus pour veiller au bon déroulement du programme qui contribuera au renforcement du maillage territorial.
Sur le territoire du Thouarsais
Après plusieurs mois de réflexion, la communauté de communes du Thouarsais et la ville de Thouars, se sont engagés avec l’État et l’Établissement Public Foncier dans une ORT signée le 10 décembre 2020. Forte de cette expérience, la communauté de communes du Thouarsais pourra d’ici 18 mois, intégrer Saint-Varent (seconde ville PVD de son territoire) à cette ORT. » Cette convention doit permettre à ces petites centralités d’accélérer leur transformation pour répondre à leurs enjeux actuels et futurs. Cette ORT s’étend jusqu’en 2027. La particularité du Thouarsais est d’être touché par une perte d’attractivité résidentielle un vieillissement de la population et un départ des jeunes pour la poursuite d’études et pour le premier emploi. Fort d’un tissu industriel diversifié et d’une agriculture très présente le territoire entend promouvoir son activité économique. « Si l’activité économique est présente sur le territoire, la dynamique démographique du Thouarsais est nulle et en légère dégradation depuis 2010 », indique la convention. Un travail doit également être mené sur le logement qui souffre d’une forte vacance et d’un parc qui devient ancien. « Le maintien de la vitalité du bassin de vie du Thouarsais dépend de sa capacité à le structurer et à maintenir ou à attirer des équipements, services, commerces ou activités de niveau intercommunal », indique également la convention. les orientations stratégiques choisies sont donc : « habiter les centres-villes aujourd’hui et demain ; garantir un accès aux équipement, services et loisirs de qualité ; redynamiser les activités économique et commerciales des cœurs de ville ; créer des espaces publics de qualité conviviaux et vecteur de lien social ; favoriser la diversification des pratique de mobilités. »
Pour aller plus loin : Voir la convention d’ORT du Thouarsais.
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