Faisant suite au Comité de l’Eau qui s’est tenu le 6 avril dernier, le préfet de Maine-et-Loire, Pierre Ory, a signé le mercredi 12 avril un arrêté sécheresse afin de préserver la ressource en eau. Il s‘agit du premier de la saison 2023. « En période de sécheresse, le préfet met en place des mesures de restrictions des usages de l’eau sur tout ou partie de son département (zones d’alerte) afin de préserver l’état des milieux naturels et de conserver les usages prioritaires (eau potable et défense incendie). Les arrêtés « sécheresse » sont prescrits pour une durée limitée, sur un périmètre déterminé », indique la préfecture de Maine-et-Loire. Elle recontextualise également : « Compte-tenu du faible niveau des précipitations depuis le début de l’année, ce qui retarde la reprise des débits des cours d’eau et le remplissage des nappes phréatiques, le préfet invite chaque usager à limiter sa consommation d’eau. » Concrètement, ce premier arrêté stipule que la plupart des cours d’eau – que ce soit pour les eaux souterraines, les eaux superficielles ou l’eau potable – sont en vigilance. Les bassins de la Mayenne, de l’Authion Moyen, Loir-Sarthe Aval et Authion supérieur, passent quant à eux en alerte pour les eaux souterraines (consulter les arrêtés ici).
Un arrêté qui passe mal pour la FDSEA
Mais cette prise d’arrêté fait réagir la FDSEA de Maine-et-Loire. Anthony Menard, Secrétaire général, indique : « Bien que le seuil de vigilance n’entraine aucune limitation ni restriction pour nos activités agricoles, le déclenchement du seuil de vigilance sans que les seuils de l’arrêté-cadre (voir ici) ne soient atteints est incompréhensible pour la profession ! Le Maine-et-Loire est déjà le seul département ligérien à être pourvu de seuils de printemps, plus restrictifs que les seuils estivaux. La Préfecture applique désormais un nouveau seuil dit de « prévenance » afin de préparer la population à des restrictions futures… Ce n’est pas entendable. Quel est le rôle des seuils de vigilance s’ils ne sont plus utilisés pour leur rôle de prévention ? Quel message envoie-t-on aux agriculteurs alors que les pluies des dernières semaines ont permis de rehausser les niveaux des eaux superficielles ? Quel message la Préfecture essaye-t-elle de faire passer avant le démarrage de la période d’étiage ? Comme à son habitude, la FDSEA saura faire preuve de responsabilité pour protéger la ressource en eau, mais elle sera aussi présente pour défendre les intérêts des agriculteurs et des productions du département. »
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Commentaires 15
Toujours en retard d une guerre la Fdsea..
Vous avez tout à fait raison.
Il faut en finir avec le tout gratuit et infini.
Nous payons l’eau que nous consommons et d’année en année le coût est revalorisé toujours à la hausse.
Mesdames messieurs les agriculteurs trouverez vous normal que j’aille dans vos champs récolter des légumes et des fruits gratuitement.
Payez l’eau au prix coûtant et terminé le gratos…
Surtout que vous, en particulier, en avez les moyens.
Une décision pleine de bon sens qui évite de prélever sur des réserves qui n’existent pas et qui, en cas de sécheresse, priverait toute la population d’eau.
Personne ne peut se prévaloir d’un droit sur l’eau. c’est un bien dont nous sommes tous propriétaire et qui ne peut être privatisé.
Contrairement à d’autres départements et du Ministère de l’agriculture, qui prennent leurs ordres auprès de la FNSEA, voilà un Préfet qui assume son rôle et sa fonction avec courage.
C est vrai qu il vaut mieux mettre des mégas bassines comme dans les deux Sèvres, qui sont de véritables scandales. Bientôt avec ces arrêtés à la c.., les agriculteurs creveront.
Il n’est pas questions que les agriculteurs disparaissent mais comme tout a un coût il faut payer au juste prix l’eau prélevée.
Et plus l’eau est rare plus le prix est haut…
CQFD
Il est peut être temps de changer le modèle agricole, ne pas adapter l’environnement a la culture mais l’inverse.
Et ce n’est pas faire payer l’eau qui solutionne, les productions seraient hors de prix, mais cultiver des plantes ayant des besoins en eau bien moindre. Sorgot, chanvre ..etc
Pelouses foot, espaces verts et golfs en font-ils partis, pour le plaisir de certains nantis ?
Monsieur Ménard a sans doute éviter de se balader le long de la Loire où le niveau de l’eau est celui du mois de juin d’une année « normale ». Faire payer l’eau incitera peut-être les agriculteurs d’éviter d’arroser en plein soleil et de cultiver des plantes plus économes que le maïs
Il existe une céréale qui ne demande pas beaucoup d’eau et qui supporte la sécheresse, c’est le Fonio
Et l’arrosage des terrains de foot c’est inadmissible pour une poignée d’utilisateurs de ce loisir qui n’est pas vital
L’eau c’est la vie pas le foot
Les pelouses synthétiques ça existe
M. LE PREFET,
Continuons comme çà, et dans nous de 50 an nous n’aurons plus d’agriculteurs en France…
Nous importerons tout, çà coutera très chers aux Français dans les années à venir, et nous serons un pays en famine.
La gauche qui se bat soit disant pour nos pouvoirs d’achat, il devrait être derrière les agriculteurs à défendre le droits d’arroser, de produire et à nous de consommer ! Mais NON, on tape toujours sur les mêmes…
Triste France
Désolé mais nous devons penser à l avenir …l eau va devenir une chose précieuse….il faut agir maintenant et quitte à décevoir les écologiques…remettont en place ce qui a été desfait les barrages écluses…pour stocker naturellement l eau ….remise en drague de la loire pour le sable afin de récupérer une hauteur d eau normale pour éviter un réchauffement de l eau et donc évaporation et les algues toxiques que l on a depuis tout cette folie écologique…
Mais où avez-vous vu que l’eau était gratuite pour les agriculteurs, ce que nous, les particuliers, payons dans le prix de l’eau, c’est l’acheminement, les redevances diverses, dont une toute petite part à l’Agence de l’eau.
L’agriculteur, lui, pompe l’eau, la transporte par des tuyaux qu’il entretien à ses frais part ailleurs comme ce sont les siens, et paie la redevance comme nous autres !
Il ne faut pas mélanger jalousie et économie.
Surtout qu’il n’y a pas à être jaloux compte tenu du temps qu’ils y passes par rapport à nous qui ne travaillons que 35 ou 45 heures par semaine maximum