En France, entre 1,5 et 4 millions d’enfants de 0 à 20 ans seraient atteints de maladies chroniques, et 2 500 enfants environ sont diagnostiqués porteurs d’un cancer. Déjà prévue depuis 2016 pour les parents salariés apprenant le handicap de leur enfant, la loi de 2021 a étendu un congé spécifique aux parents qui apprennent la survenue chez leur enfant : d’un cancer ; d’une pathologie chronique nécessitant un apprentissage thérapeutique, c’est-à-dire nécessitant un traitement médicamenteux lourd et une hospitalisation. La liste des pathologies chroniques ouvrant droit à ce congé spécifique est précisée dans le décret paru au Journal officiel du 29 mars 2023. Parmi les pathologies, on peut citer :
– accident vasculaire cérébral invalidant ;
– diabète de type 1 et diabète de type 2 ;
– formes graves des affections neurologiques et musculaires (dont myopathie), épilepsie grave ;
– insuffisance respiratoire chronique grave ;
– maladie d’Alzheimer et autres démences ;
– maladie de Parkinson ;
– mucoviscidose ;
– sclérose en plaques ;
Retrouvez la liste complète en consultant le décret n° 2023-215 du 27 mars 2023. Il s’agit de pathologies de longue durée, évolutives, ayant un fort retentissement sur la vie quotidienne.
Un congé pour tous
Les salariés du secteur privé, quel que soit le type de leur contrat, peuvent bénéficier de ce nouveau congé sur présentation d’un justificatif. Sa durée minimale est de 2 jours ouvrables qui peut être augmentée par convention ou accord collectif d’entreprise, ou à défaut de branche. Cette absence n’entraîne pas de perte de salaire et n’est pas décomptée des congés payés. Le congé est à la charge de l’employeur et il est assimilé à du temps de travail effectif pour la détermination de la durée du congé payé annuel. Dans le cas des fonctionnaires, ce congé est considéré comme une autorisation spéciale d’absence (ASA).
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