Grâce à une étude inédite, l’AMRF (Association des Maires Ruraux de France) révèle « l’accumulation de freins et décrit des situations inacceptables et négligées. Manque d’intérêt des employeurs pour le statut de l’élu, défaut d’informations, perception négative du mandat d’élu, vexations, inadéquation du fonctionnement des outils intercommunaux avec le temps de travail, etc., les exemples ne manquent pas : perte de salaire et des avantages sociaux, emploi du temps ingérable, dispositif légal d’absence inappliqué ou encore les conséquences d’une réduction du temps de travail sur la retraite… » L’AMRF rappelle la « richesse de notre pays de permettre à 500 000 citoyens, partout en France, de pouvoir se mettre au service de l’intérêt général ». Les maires ruraux de France estiment qu’il s’agit d’un « engagement exigeant que d’être élu d’une commune rurale ». De fait, elle demande l’élaboration d’un statut d’élus « digne de ce nom, protecteur en matière de droit du travail et de droit social. »
Des conditions d’exercice dégradées
L’AMRF fait état de « 930 démissions de maire depuis 2020, des milliers de conseillers municipaux démissionnaires, agressions, privations de droit, vexation, le système est à bout de souffle en raison d’un contexte dissuasif au moment où il doit devenir stimulant et motivant. » Une situation dégradée qui nécessite selon l’association des mesures à la hauteur pour redorer le blason de l’élu local, rendre la fonction plus attrayante et continuer à susciter un certain engouement. D’autant que les élus locaux, bien au delà de la politique politicienne jouent un rôle essentiel en matière de vie locale : « Manque de moyens humains et financiers, hausse des normes, des contraintes, perte d’autonomie, les actions visant à dissuader doivent être stoppés pour qu’en 2026 les équipes municipales soient enrichies de nouveaux engagements. Face à la demande de proximité exprimée par les citoyens, l’occasion de renouveler les équipes, de renforcer les conditions d’exercice du mandat de maires et d’élus est inédite. Les Maires ruraux de France appellent à un choc de facilitation de l’exercice du mandat municipal, de donner la capacité à chaque citoyen, quel que soit son âge, son genre ou sa catégorie socio-professionnelle, à s’engager dans un mandat électif. L’AMRF appelle les partenaires sociaux à se mobiliser rapidement ainsi que le Parlement qui dispose de tous les moyens pour traduire cette volonté dans la loi. Elle tient à la disposition de tous ses propositions en vue d’établir un véritable statut de l’élu. Sauf à vouloir réserver l’accession au mandat électif à une population retraitée, il est de notre responsabilité collective de susciter l’envie de tous nos concitoyens de s’engager. L’AMRF pose les bases d’une réflexion collective afin aboutir à des changements concrets avant 2026 et dynamiser la vie locale et la ruralité. »
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