Chaque année, des surfaces naturelles, agricoles et forestières sont artificialisées, en raison notamment de l’extension urbaine et de la construction de nouveaux habitats. Afin de préserver ces espaces et limiter les risques sur le changement climatique et la biodiversité, un objectif de « zéro artificialisation nette » instauré par la loi Climat et résilience doit être atteint en 2050. La loi prévoit une cible intermédiaire de réduction de moitié du rythme de consommation d’espace pour la période 2021-2031 par rapport aux dix années précédentes. L’étude porte sur une période de référence légèrement différente (2009-2019) et se concentre uniquement sur la consommation d’espace à des fins résidentielles. Entre 2009 et 2019, la surface ligérienne consommée pour l’habitat augmente de 8,2 % (contre + 7,7 % en France de province). Les Pays de la Loire se situent au 6 e rang des 12 régions de province pour l’évolution de la consommation d’espace, et au 4 e rang pour le volume consommé durant la période. En dix ans, dans la région, la surface consommée pour l’habitat représente 2,5 fois la superficie de la commune de Nantes. Quelques raisons avancées par cette étude : L’augmentation des ménages et la diminution de leur taille ; Les résidences secondaires et les logements vacants ; L’attrait pour la maison individuelle…
Une évolution différente selon les départements
Dans les Pays de la Loire, la consommation d’espace destinée à l’habitat augmente le plus en Mayenne : + 11,9 % entre 2009 et 2019. Le département se situe au 5e rang de France de province après la Corse-du-Sud (16,2 %), la Haute-Corse (14,5 %), le Calvados (12,6 %) et les Landes (12,0 %). Toutes les intercommunalités mayennaises ont d’ailleurs une augmentation supérieure à celle de la région. Les moyennes masquent cependant des disparités infra-départementales. Les départements de la Sarthe et de la Vendée se situent dans la moyenne régionale, avec des hausses respectives de 8,5 % et 8,3 %. La quasi-totalité des intercommunalités nord-vendéennes consomment davantage que la moyenne régionale, contrairement à celles du sud où la consommation évolue plus faiblement (moins de 6,0 % pendant la période). À l’inverse, la consommation d’espace pour l’habitat augmente moins en Maine-et-Loire (+ 7,9 %) et Loire-Atlantique (+ 7,0 %). Néanmoins, la Loire-Atlantique héberge trois des dix intercommunalités avec les plus fortes hausses de la région : Grand Lieu Communauté (+ 21,0 %), Sud Retz Atlantique (+ 14,5 %) et Erdre et Gesvres (+ 13,9 %). Ces évolutions sont toutefois à nuancer en fonction du stock de foncier déjà artificialisé et des évolutions constatées avant la période de référence. D’une part, le volume consommé en Mayenne ne représente que 14 % de la surface consommée dans la région, contre 25 % en Loire-Atlantique et 23 % en Vendée. D’autre part, les situations départementales étaient très hétérogènes
en 2009. En effet, dix ans auparavant, la consommation d’espace était plus importante en Loire-Atlantique que dans les autres départements. Au contraire, la
Mayenne en consommait moins.
Des profils de communes hétérogènes
Dans les Pays de la Loire, entre 2009 et 2019, la moitié des communes connaissent une croissance démographique (hausse de 20 ménages ou plus) et une consommation d’espace élevée ou soutenue par rapport à ce dynamisme (classes 1 et 2). Un tiers de ces communes est présent en Vendée contre seulement une sur dix en Mayenne. Contrairement aux autres départements, en Loire-Atlantique, la majorité de ces communes a une consommation d’espace liée à l’habitat modérée (classe 2). Néanmoins, en 2009, la Loire-Atlantique figurait parmi les départements les plus consommateurs d’espace pour l’habitat. Par ailleurs, dans la région, une commune sur dix consomme des espaces en lien avec son dynamisme démographique (classes 3 et 4). Elles se situent principalement en Loire-Atlantique et en Vendée (respectivement 63 % et 21 % d’entre elles), plus particulièrement autour de la métropole nantaise, de La Roche-sur-Yon et sur le littoral. En dehors de ces deux départements, les communes de ces classes sont regroupées autour des trois agglomérations du Mans, Angers et Cholet. Enfin, 42 % des communes ligériennes ne gagnent pas de ménages durant la période (classes 5 et 6). La Sarthe et la Mayenne hébergent les trois quarts de ces communes. Dans ces départements, respectivement 83 % et 56 % d’entre elles consomment davantage d’espace que la moyenne nationale des communes des classes 5 et 6. Toutefois, en 2009, ces départements étaient moins consommateurs d’espace pour l’habitat que la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire et la Vendée. Le reste des communes, principalement peu consommatrices pendant la période, se situent sur le pourtour de la région, notamment au nord-est de la Loire-Atlantique, à l’est du Maine-et-Loire et au sud-est de la Vendée.
Pour aller plus loin : Retrouvez l’étude complète et détaillée sur https://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/dreal-insee_consommationdespace_fevrier2023.pdf
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Commentaires 1
Intéressant mais peut-être pas assez critique :
L’état actuel devrait compter, comment comparer la Lozère et Loire Atlantique ou Meurthe et Moselle ?
Occasion de tenter de rendre utiles certaines surfaces de toitures des zones commerciales et industrielles pour le photovoltaïque !
Loi trop parisienne dans sa conception
Bon courage aux élus locaux