Les 4 et 5 mars derniers avait lieu au Parc des Expositions d’Angers, la finale régionale des WorldSkills organisée dans le cadre du Big Bang de l’emploi. 1990 voit la création du Comité Français des Olympiades des Métiers (COFOM), WorldSkills France. Cette association, régie par la loi du 1er juillet 1901, impulse et coordonne les étapes des Sélections régionales, organise les Finales Nationales pour constituer les Équipes de France des Métiers qui ont pour vocation de défendre les couleurs de la France lors de la compétition européenne EuroSkills et aussi lors de la compétition mondiale WorldSkills Compétition. Cette compétition est organisée tous les 2 ans dans un des états membres du réseau WorldSkills. WorldSkills France coordonne un vaste réseau, très engagé pour la promotion de l’apprentissage et l’alternance, la mobilité et la jeunesse des métiers. Pour cette finale régionale, trois élèves de terminale en hôtellerie restauration du lycée Sadi-Carnot Jean-Bertin de Saumur participait et en sont revenu avec de belles récompenses. Olyna Dailler a remporté la médaille d’or dans la section cuisine, Johana Rabouin a pris la deuxième place et décroché l’argent et Enzo Proust a quant à lui été récompensé de la médaille d’argent dans la section service. Une belle reconnaissance pour ces apprenants, leurs encadrants et l’établissement.
Deux médaillées en cuisine
Olyna et Johana se sont qualifiées lors de la première phase de sélection qui s’est déroulée en novembre. Ils étaient 4 à concourir au début du mois de mars pour la finale régionale. Dans le courant du mois de décembre, ils ont reçu les sujets et ont pu commencer à se préparer pour ce concours. « Nous devions réaliser deux plats par jour : Un filet de merlu et un magret de canard le premier jour et un carré de porc et une réalisation chocolatée le deuxième jour », précise Olyna. Chaque jour, elles n’avaient que trois heures pour cuisiner ces deux réalisations. Une course contre la montre pour laquelle elles se sont durement entrainées. « Nous faisions trois entrainements par semaine en moyenne après les cours jusqu’à 23h souvent et durant les vacances scolaires », expliquent les deux jeunes filles. Un engagement particulièrement fort et lourd pour elles et leurs professeurs qui les ont coaché durant ces mois de préparation. Durant les essais « difficile de finir dans les temps », mais le jour du concours « aidée par le stress, l’adrénaline et le fait que tout était à disposition et bien organisé », elles ont pu boucler leurs recettes dans les temps.
Aller au-delà du stress
Durant l’épreuve Olyna était « très stressée au débu,t puis je me suis dit que c’était comme en entraînement, qu’il n’y avait pas de public. Je me suis mise dans ma bulle, même s’il fallait tout de même répondre aux nombreuses questions du jury pendant que l’on préparait les plats. Mais on s’était aussi préparé à cela. » Johana n’était « pas très confiante », les premières semaines lors des entraînements, au vu « de la charge de travail à abattre. » Mais finalement, malgré un stress grimpant en flèche « avant le concours », elle est « restée concentrée » durant celui-ci. Et malgré l’engagement et le stress que peu représenter un tel concours, toutes deux se disent prêtes à recommencer une telle expérience. « Je me suis forgée un caractère et ai découvert une nouvelle partie de moi-même. Je n’ai pas subi la pression et je les même appréciée. Je suis fière de mes réalisations. J’ai beaucoup appris avec ce concours, sur la cuisine bien sûr, mais aussi sur moi-même. Cela a aussi confirmé ma passion pour la cuisine. Je suis très fière de ma place et je ne pensais même pas arriver jusque-là, surtout pour un premier concours. » Pour Olyna, la question ne se pose pas puisque sa médaille d’or lui a ouvert les portes du concours national dont la finale se tiendra en septembre à Lyon. « Je devrais recevoir les sujets en juillet et j’aurais 6 à 8 semaines pour m’entraîner. Après cela, je pense que je pourrais me relancer dans un nouveau concours. C’est une autre manière d’apprendre et j’aime l’idée de ma challenger. »
19 épreuves en service pour Enzo
Pour Enzo, dans la même classe que ces deux camarades mais concourant dans la section service, ces deux jours se sont aussi bien déroulés puisqu’il a décroché la médaille d’argent à l’échelle régionale. Pour l’objectif était de s’illustrer dans pas moins de 19 ateliers comprenant « du flambage, de la création d’une recette avec un panier donné, de la mixologie, de la découpe de saumon, du dressage, du barista ou encore du carafage. » Enzo a reçu les sujets un mois en avance pour se préparer avec son professeur à raison de 3 à 4 fois par semaine. Selon lui, « le concours était avant tout un concours de gestion du stress puisque les techniques nous les avions tous et les connaissions tous. » Il en retire « une belle expérience qui représente énormément d’investissement en amont et à laquelle on pense tous les jours avant qu’elle n’arrive. » Ce résultat il l’a vécu comme « une reconnaissance pour tout le travail accompli, mais aussi pour mes professeurs, les professionnels qui m’ont accueilli pour m’entraîner et me conseiller et pour l’établissement qui accompagne sans compter les participants au concours et que je remercie du fond du cœur. » Quant à sa médaille d’argent, il en est « très content, même si j’aurais préféré l’or car j’ai l’esprit de compétition. » Et d’ajouter : « C’est déjà très bien de finir avec l’argent pour un premier concours et cela ne sera probablement pas le dernier car j’ai adoré cette ambiance et j’espère reprendre les entraînements en septembre pour le concours d’un des meilleurs apprentis de France. »
Que prévoient ils pour la suite ?
Bien que tous dans la même promotion, tous ambitionnent des chemins différents. Après une poursuite d’étude en BTS, chacun son graal. « Gérer mon propre établissement, hôtel restaurant », pour Olyna. « Être cheffe de mon propre restaurant et développer ma cuisine. Mais avant ça, voyager afin de découvrir le plus de cultures culinaires différentes et m’en imprégner pour trouver ma cuisine », pour Johana. Enzo quant à lui entend bien profiter de sa jeunesse pour « travailler dans les bars, notamment à cocktails, à l’étranger et voyager tout en faisant mon métier. Ou encore d’aller vers des restaurant de luxe et palaces, toujours dans le service. » Bon vent à eux alors !
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Commentaires 1
« World skills »…pourquoi pas en français?