Depuis quelques semaines, les contaminations flambent. Le département de Maine-et-Loire atteint actuellement un taux d’incidence de plus de 3 900 patients positifs pour 100 000 habitants. A plus de 97%, les personnes positives sont touchées par le variant Omicron, bien plus contagieux, mais qui donne des symptômes moins graves que le variant Delta. Cela se ressent également à l’hôpital de Saumur. « Il y a deux semaines, nous avons vu les contaminations et les entrées redescendre considérablement. On pensait à la fin d’un pic. Cependant, il y a une semaine, nous avons vu de nombreux nouveaux cas arriver à l’hôpital », indique le directeur du CH de Saumur, Jean-Paul Quillet. Actuellement, l’établissement compte 35 patients Covid, mais seulement 3 sont en soins intensifs, 16 dans le service Covid et les autres dans les services classiques. Depuis le début de la crise sanitaire, l’hôpital de Saumur dénombre plus de 1 000 patients Covid.
Pas de réorganisation
« Avec 35 patients touchés par le variant Delta, le service Covid aurait été complètement surchargé et la situation aurait été bien plus tendue. Avec l’Omicron, la situation est tout autre. Tout d’abord, comme nous dépistons tout le monde, on retrouve le taux de positivité de la population à l’hôpital. Beaucoup de personnes sont asymptomatiques et ne savent même pas qu’elles sont positives. C’est le cas particulièrement chez les parturientes et en pédiatrie. Nous avons donc décidé de ne pas réorganiser le service. Les personnes asymptomatiques sont prises en charge dans les services classiques pour lesquels elles sont venues et sont isolées dans des chambres seules où mis dans des chambres doubles lorsque nous connaissons l’état viral de ces patients. Si l’on ne faisait pas cela, la moitié des patients seraient dans le service Covid », témoigne le directeur. A noter par ailleurs, que la plupart des personnes en soins intensifs ou service Covid sont des personnes très âgées, non vaccinées ou ayant d’autres pathologies. « On note globalement depuis l’arrivée du variant Omicron que les décès ont baissé, nous n’en avons pas eu depuis un moment. Les séjours se sont raccourcis et nous avons eu à faire beaucoup moins de transferts vers d’autres établissements », poursuit-il. Il y a eu quelques déprogrammations d’opérations, même si l’activité a été globalement maintenue : « L’objectif est toujours de maintenir nos portes ouvertes à l’ensemble de la population et de maintenir les soins. »
Le personnel impacté
C’est surtout au niveau des équipes soignantes que la situation sanitaire se fait sentir. « Les cas sont moins graves qu’avant, mais nous avons énormément de personnels cas contacts ou positif. Ils sont donc absents 5 ou 7 jours, mais cela impacte les effectifs et l’organisation. Vendredi dernier, 13 soignants étaient absents, car positifs sur l’hôpital et 6 à la résidence Gilles de Tyr. Il faut donc rappeler les personnes en repos et les faire revenir, ce qui épuise encore un peu plus les équipes et désorganise tout pour les cadres de santé qui s’arrachent les cheveux chaque jour pour faire les plannings. Il faut s’adapter constamment et la fatigue se fait sentir. » Le service des urgences est quant à lui particulièrement touché par cette désorganisation et cette gestion de la crise sanitaire. La direction de l’hôpital appelle les personnes à consulter leur médecin ou la maison médicale, avant de venir aux urgences, afin d’être orientées et d’éviter l’engorgement.
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