Triste record que nous venons d’avoir avec 32 jours sans pluie sur la métropole française depuis le début de l’année (relire notre article). Une situation inédite qui va largement impacter nos usages et la préservation de la ressource en eau. En effet, nous attaquerons la période estivale, avec ses périodes de sécheresse et de chaleur qui seront de plus en plus fréquentes, avec déjà un déficit en eau dans les nappes souterraines. Toutefois, après une longue période anticyclonique, sèche et parfois ensoleillée sur le pays, le temps change aujourd’hui mercredi avec le retour d’un temps faiblement perturbé. « Néanmoins, les précipitations attendues d’ici vendredi seront loin d’être suffisantes pour combler le manque d’eau qui concerne de nombreuses régions, tant au niveau de l’humidité des sols qu’au niveau des cours d’eau et des nappes souterraines. Le week-end verra le retour d’un temps plus sec sur la plupart des régions« , comme l’indique Météo France.
Retour de la pluie jusqu’à vendredi…
Ce mercredi, un front froid donnant des pluies faibles progresse sur le nord-ouest du pays, tandis qu’à l’avant, des passages pluvieux peu intenses et quelques averses concernent la plupart des régions dont le Maine-et-Loire. « Demain jeudi, la perturbation deviendra plus active sur la Nouvelle-Aquitaine, l’ouest de l’Occitanie, jusqu’au sud des Pays de la Loire et du Centre-Val de Loire. Vendredi, la perturbation remontera en cours de journée, les précipitations s’étendront à la façade est le soir », prévoit Météo France.
… puis un week-end à nouveau plus sec
« Sous l’influence d’un anticyclone centré au voisinage des îles britanniques, le week-end s’annonce plus sec, avec quelques précipitations limitées aux régions situées les plus au sud, y compris sur la Corse. Quelques averses faibles toucheront tout de même samedi les côtes de Manche et les frontières du nord-est, tandis que la journée de dimanche devrait être largement ensoleillée sur une grande partie du pays », poursuit le prévisionniste. Pas d’eau à prévoir donc en Maine-et-Loire, Touraine, Deux-Sèvre et Vienne malheureusement. Le soleil sera même au rendez-vous, même si « les températures commenceront à baisser. La baisse s’annonce plus nette en début de semaine prochaine, avec un passage sous les normales de saison prévu. »
Quelles conséquences sur les sols ?
Après des mois de septembre à janvier globalement proche des normales en termes de précipitations à l’exception du mois d’octobre, ce mois de février est marqué par un manque de pluie extrêmement prononcé. « Le mois de février 2023 devrait se terminer avec un déficit pluviométrique de plus de 50 %, devenant ainsi l’un des mois de février les plus secs, jamais enregistrés depuis le début des mesures en 1959 ». Sur la totalité du territoire, ils sont nettement plus secs qu’ils ne devraient l’être à cette période de l’année. On est sur un état qu’on rencontre habituellement mi-avril, soit deux mois d’avance. C’est un assèchement moins important que ce qu’on observe habituellement sur les mois d’été, mais c’est remarquable pour la saison hivernale durant laquelle les sols se sont nettement asséchés sur tout le territoire. Certaines régions comme le Roussillon, l’Aude, les Pyrénées-Orientales sont particulièrement concernées. Mais alors, comment expliquer cette situation ? « Un anticyclone est installé sur la France. Cet anticyclone agit comme un bouclier qui repousse les perturbations hors de notre territoire », indique Météo France.
Doit-on craindre pour la situation de l’été ?
A cette question, Météo France répond : « Outre le manque de pluie, l’enneigement des massifs pyrénéens et alpins est aussi nettement inférieur à ce qu’on observe habituellement à cette saison. La neige des montagnes, en fondant au printemps, permet une alimentation supplémentaire en eau des rivières proches des montagnes. L’hiver permet habituellement aux sols de se gorger d’humidité, aux nappes souterraines et rivières de retrouver leurs niveaux habituels. C’est ce qu’on appelle « période de recharge », de septembre à mars. Cette période est cruciale pour que les stocks d’eau se reconstituent. La situation pourra donc encore évoluer surtout en mars. La pluviométrie des 3 prochains mois (mars, avril, mai) sera ainsi déterminante. »
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