L’église Saint Germain se trouve à Bourgueil, au cœur du Parc Naturel Régional Loire Anjou Touraine. Aujourd’hui, la charpente de l’église subit des poussées dues à des défauts d’assemblages ou de dégradation de certains bois de charpentes qui la couvrent. Ces désordres créent des points de rupture possibles dans la charpente. Ces dysfonctionnements ont été accentués par des poses successives de tirants métalliques. Ces éléments font donc apparaitre une charpente passablement désorganisée, mal triangulée, avec des bois qui peuvent paraître sous-dimensionnés. L’architecte des monuments historiques mandaté par la commune a conclu que le vieillissement des bois et l’apparition de nouvelles infiltrations ont pu créer de nouvelles dégradations des bois. Cela peut conduire à des pathologies exponentielles et difficiles à contenir. Nous comptons sur vos dons pour sauver ce patrimoine.
Le lieu et son histoire : une église ancienne
Connue pour son Abbaye Millénaire chantée par l’abbé Baudry et Ronsard, Bourgueil possède également une église paroissiale remarquable dédiée à Saint Germain. Inscrite aux Monuments Historiques en 1908, elle nécessite, aujourd’hui, de nombreux travaux pour consolider sa structure et la sauvegarder. Consacrée en 1115, l’église est citée dès 1002 dans une bulle du pape Sylvestre II. De cette période subsiste l’ancien pignon en appareil réticulé, visible sur la façade occidentale, dont la porte a été retouchée à la fin du XIIe siècle. Le chœur a été reconstruit au XIIIe siècle, dans le style Plantagenêt. Au nord, se dresse le clocher flanqué d’une tourelle d’escalier couronné d’une petite flèche en écaille de tortue. L’étage actuel du beffroi avec ses baies jumelées est une réfection de 1888. En très mauvais état, la flèche octogonale qui le recouvrait a été en partie démolie en 1854.
Les travaux en cours
Depuis quelques semaines, les tailleurs de pierre de l’entreprise Hory-Chauvelin commencent à intervenir. Après avoir réalisé le calepin des pierres à remplacer, les ouvriers réalisent le débitage des pierres de tuffeau en atelier. Elles seront ensuite ajustées sur le terrain afin d’être posées. Le volume des pierres à remplacer est estimé à 7 m3. Les premières pierres seront posées dans les jours à venir, sur la partie Sud, plus avancée. En parallèle, les maçons ont déblayé les gravats emmagasinés au fil des décennies entre la charpente et la sablière. De plus, il s’avère nécessaire de consolider l’arase du mur avec un coulis gravitaire, un ingénieur béton est intervenu, pour déterminer le type de chaînage à mettre en œuvre : soit un chaînage en béton armé directement dans le mur ou un chaînage métallique qui sera apparent sur les murs intérieurs des combles. De son côté, l’entreprise de charpente Cruard a réalisé le relevé de la charpente du XIIIe siècle pour faire un point sur son état et les pièces à changer. Les modillons, petites sculptures sous corniche, vont être restaurés par l’entreprise Nantaise Arthema spécialisée dans la sculpture et le traitement de la pierre. Trois méthodes de restauration sont possibles suivant leur état, de la restauration sur place à un remplacement par un modillon validé par l’architecte en chef.
Infos pratiques : Plus d’informations sur https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-saint-germain-de-bourgueil
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