Depuis l’automne dernier, des observateurs ont relevé la présence en Touraine d’un Tichodrome échelette et d’un Accenteur alpin. Bien, mais de quoi s’agit-il ? Ce sont en fait deux espèces d’oiseaux qui vivent généralement dans les massifs montagneux. « Les ailes rouge vif et tachetées de blanc du premier ont été vues à la cité royale de Loches et le ventre roux second à la forteresse de Chinon, faisant la joie des amateurs, arrivés en nombre pour admirer ce rare visiteur, mais aussi de l’équipe de la forteresse », nous apprend le Département d’Indre-et-Loire. A dire vrai, ce n’est pas la première fois que des individus de ces deux espèces sont observés en Touraines, mais ces rencontres sont plutôt rares puisqu’elles n’ont eu lieu que cinq fois en 35 ans pour le Tichodrome échelette, à Chenonceau, Loches, Chinon et Amboise, et deux fois seulement, à Loches, pour l’Accenteur alpin.
Qui sont-ils et pourquoi sont-ils ici ?
« C’est la rigueur de certains hivers qui pousse ces oiseaux à délaisser leurs parois rocheuses alpines et celles du Massif central pour les murailles des châteaux des plaines. L’Accenteur alpin se plaît en haute montagne, entre 1800 m et 4000 m d’altitude, là où les forêts s’effacent et où il trouve son habitat favori dans les éboulis rocheux. Quand la nourriture s’y fait rare, il descend de quelques étages, jusqu’à renoncer complètement aux éminences pour faire entendre son chant, assez analogue à celui de l’alouette, dans les vallées ou les plaines. Une adaptation facile, puisqu’il se nourrit aussi bien d’insectes, plus abondants ici, que de graines, plus faciles à trouver que sous la neige », indique la collectivité. Le Tichodrome est quant à lui un alpiniste moins ambitieux, mais il peut tout de même évoluer jusqu’à 2500 m d’altitude. « Quasi-exclusivement insectivore, il est d’autant plus vulnérable aux hivers rigoureux, et il a d’autant plus de raisons d’hiverner en plaine, à condition d’y trouver les murailles ou les carrières qui lui permettront, outre de se nourrir, de se dissimuler grâce au gris-pierre de ses ailes, quand elles sont repliées. Mais c’est aussi grâce à ses ailes, ou plus précisément à son vol, que l’on peut reconnaître le tichodrome. Surnommé « oiseau papillon », il vole d’une manière en apparence un peu désordonnée et ondulante. Son long bec fin et très pointu, qui lui sert à débusquer les insectes dans le moindre interstice, est également révélateur ». Tout de même, à vol d’oiseau, environ 500 km séparent la Touraine et les Alpes et plus de 300 km pour le massif central. Selon les spécialistes, les oiseaux pourraient se laisser porter par les vents, sans plus choisir leur itinéraire, à plus forte raison s’il s’agit de jeunes individus. Certains ont même ainsi été poussés jusqu’au Mont-Saint-Michel. Heureusement, ils arrivent toujours à retrouver le chemin de retour et à regagner les cimes, et l’on pourra profiter de leur présence jusqu’à la mi-mars.
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Commentaires 1
Le ticho est aussi en ce moment a Saumur,et ce n est pas sa premiere apparition
Quel bel oiseau