Photographe-plasticien, Yves Phélippot aime jouer avec l’image. La représentation de la vitesse, la profondeur de champs sont autant d’outils pour mettre en valeur deux éléments fondamentaux, pour l’artiste Rochelais, la lumière et les vibrations de l’image. Vibration, chose qui peut paraitre curieuse quand on parle photographie, pourtant c’est bien l’effet vibratoire qui interpelle face à ses panneaux de 3 mètres de long qui habilleront la nef et le chœur de la Collégiale.
Des œuvres qui se marient parfaitement avec les installations de Jean-Christophe Roudot, qui, fasciné par le sens ou la vie que peuvent avoir les objets, quels qu’ils soient, les assemblent dans des maquettes de tailles et matériaux variés. On retrouvera également des photos et des vidéos d’installations gigantesques que l’artiste a créé dans des lieux insolites et qu’il immortalisé. Tout comme son ami, Jean-Christophe ROUDOT est habité par la recherche et le jeu autour de la lumière.
La Collégiale et ses lumières si particulières est un terrain de jeu parfait pour ces deux artistes.
A propos des artistes
Yves Phelippot
Photographe plasticien, il est né en 1946 à La Rochelle où il vit toujours, il débute son histoire d’amour avec la photographie il y a une quarantaine d’années et rejoint le groupe photographique « les XV du Poitou ». Tout comme son maître John BATHO, le travail autour de la couleur sera le fil d’Ariane de la carrière artistique d’Yves Phelippot. Mais épisodiquement, il explorera aussi d’autres thèmes, féru de musique baroque et contemporaine, il cherche continuellement à réaliser une synthèse créative entre ses deux passion : la photo et la musique. Travail que l’on retrouve aujourd’hui avec « En résonnances, Ecriture de lumières » où l’artiste cherche à mettre en lumière le caractère vibratoire de l’image à travers la photographie. Son travail, c’est lui qui en parle le mieux : [j’]explore le cœur de la matière photographique qui est avant tout lumière, lumière révélatrice des matières et des couleurs. J’atteins à une approche spectrale de la vision du monde, à l’instar des compositeurs qui dans les années 70–80 se réunissent autour de l’ensemble « Itinéraire » (Tristan Murail…), voyageaient au cœur du son et le recréaient en configuration inédites et insoupçonnables. Abandon des cascades d’images, calme et épanouissement dans de vastes espaces vibrants. Apparitions de visages aux expressions contemplatives, comme des artefacts d’un autre monde. La découverte du travail de Michael KENNA m’a conforté dans ma recherche. Il introduit un autre espace dans la photo qui ralentit et étire le temps de la prise de vue. Il confirme que la rapidité n’est pas l’élément essentiel mais plutôt l’espace intérieur et très personnel qui habite le regard du photographe. La vitesse, la profondeur de champs, les logiciels informatiques sont autant d’outils pour arriver au plus près du résultat recherché. Ainsi toutes les formes d’expressions artistiques finissent par interagir selon des cheminement aléatoires qui s’enrichissent des sensibilités qu’ils traversent. René CHAR écrivait : « Déborder l’économie de la création, agrandir le sang des gestes… Comment vivre sans inconnu devant soi.
Jean-Christophe Roudot
Né à Saint-Lô (50), en 1954, Jean-Christophe Roudot est installé dans les Deux-Sèvres depuis plusieurs décennies. Son œuvre se constitue principalement d’installations est des représentations photographiques qu’il en fait. Voici un texte dans lequel l’artiste parle de son travail: «J’aime travailler de façon polymorphe avec de petits objets, mon goût pour l’installation peut m’amener à travailler dans l’atelier ou à l’extérieur et avec une multitude d’objets divers que j’extrais de leurs contextes et de leurs fins définitives… enfouissement ou au mieux recyclage. Ce qui m’intéresse, c’est de mettre en relation ces objets, leurs formes, leurs matières et leurs couleurs dans un nouveau monde organisé. C’est intéressant pour moi de révéler la part d’ inconnu d’un objet, de le voir et de le faire voir autrement. Je suis fasciné par l’objet que l’on jette et qui a encore tout son sens et sa couleur originale, il n’a plus que son apparence, il a perdu toute utilité, mais ils ne sont pas sales, ni écrasés, ni dégradés…ou juste un peu. Ils ont vécu mais n’ont peut-être pas tout dit. Ils vont reparler… De tout objet s’échappe une poétique particulière. Les objets dialoguent entre eux et avec moi dans un espace théâtral, celui de la vie de tous les jours. J’en fait des villes ou je les organise dans des espaces de type musée d’art contemporain dans généralement un carton découpé avec des ouvertures. Capter cette poésie dans les objets et les faire jouer juste comme des bons acteurs, c’est ce qui me plaît. J’élabore mes installations avec des matériaux «cheaps», des matériaux ou des objets qui ont perdu toute utilité. Mon travail prend ses racines dans une culture contemporaine tentaculaire, non-hiérarchisée ou la petite maison individuelle a autant de place que les immenses Buildings des grosses sociétés dans de grosses capitales. Mes références se situent autant du côté des constructivistes russes, de l’Arte Povera, du minimalisme et du pop art que de la low-culture. La prise de vue photographique permet de garder la mémoire de celle-ci, de capter l’atmosphère lumineuse du moment et de confronter des installations à des lieux (le plus sou- vent des chantiers). »
Infos pratiques : Du 11 mars au 7 mai 2023 à la Collégiale Sainte-Croix, Place Sainte-Croix à Loudun – Tél : 05 49 98 62 00 – Mél : collegiale.ste.croix@ville-loudun.fr – Horaires d’ouverture : Le mardis de 10h30 à 12h30 et de 14h à 18h – Les mercredis, vendredis, samedis et dimanches de 14h à 18h – Vernissage : vendredi 10 mars à 18h30 – Entrée Gratuite
Animations (toutes lsont accessibles aux personnes à mobilité réduite) :
– Visites commentées de l’exposition :
– Samedi 11 mars à 14h par Yves Phelippot et Jean-Christophe Roudot
– Samedi 22 avril à 16h
– Atelier 6-12 ans : Mercredi 12 avril à 15h30 et Jeudi 20 avril à 15h30 / Atelier 4-7 ans : Mardi 18 avril à 15h30 / 2€ /enfant – sur inscription préalable au 05 49 98 85 15 – 06 36 16 75 79 – culture@ville-loudun.fr
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