Le site de Verrie, bien que ne laissant pas présager de prime abord une richesse historique incroyable, a laissé entrevoir au fil du temps son passé qui remonte jusqu’à la préhistoire. En parcourant le site internet Saumur Jadis, créé et alimenté par Joseph-Henri Denécheau, un passionné d’histoire locale lui aussi, ont peut y lire que « le comte Joseph-François Baillou de La Brosse, propriétaire de l’ancien château de Marson, acquéreur de vastes terrains dans la région, adhérant à de nombreuses sociétés savantes et passionné par l’archéologie, fouille à plusieurs reprises les lieux vers 1834 : dans un tumulus, il trouve du mobilier datant de l’âge du fer, plus précisément du Hallstatt final, une amphore cinéraire et un bouton d’or, à côté des pilotis et des substructions qui pourraient être romaines et, dans les grottes troglodytiques du Montésy, des cavités qui auraient pu servir de silos de stockage. » Au fil de toutes les recherches, il demeure certain que cette région présentait une forte occupation humaine aux temps préhistoriques.
La Verreia villa
On y apprend également qu’un grand domaine « occupait tout le pays et s’étendait vers le nord jusqu’au Thouet et jusqu’à la Loire, très probablement gallo-romain et tirant son nom de Verrius, un gentilice bien attesté ». A partir de 1026, les moines de Saint-Florent entreprennent la construction de leur nouveau monastère dans une dépendance de cette villa et sur un terrain qui avait été construit antérieurement. La villa de Verrie fait partie du domaine particulier des abbés de Saint-Florent. Pendant la Guerre de Cent Ans, quand des bandes anglaises rôdent dans la région, ils fortifient le manoir de Verrie, en le protégeant par une grosse tour. « Outre des cultures vivrières, ils y pratiquent un élevage méthodique des moutons et des bovins ; ils organisent aussi des pêcheries. Les petits ruisseaux de la région, pourtant à faible pente, sont barrés par des digues de terre et leurs biefs font tourner des moulins. Quatre moulins ont une existence bien attestée dans la région ; le dernier en activité deviendra le Moulin à cuivre. Ainsi naît l’étang de Mortemer. Son étymologie évidente de « mer morte » suggère une grande retenue, comparable à l’étang de Marson, qui était son voisin et son cousin », détaille le site. Mortemer est qualifié de marais à partir du XVIIe siècle et l’étang se rétrécit sans cesse. « Ces marais abandonnés avaient étés vendus pour une bouchée de pain comme biens nationaux à l’époque de la Révolution ». Les communes de Rou-Marson et de Verrie se partagent le terrain. « Une autre partie appartient au comte Hector-Amédée-Joseph Baillou de La Brosse, qui est passionné par l’équitation et qui a remarqué l’intérêt de la cendrée du fond de l’étang, formée par l’accumulation des vases pendant des siècles », précise-t-il également, nous amenant progressivement vers son utilité moderne.
L’hippodrome
A l’initiative du comte, de premières courses se tiennent à Verrie le 17 juin 1877. L’Etat achète les terrains aux deux communes et au comte en plusieurs étapes s’étirant jusqu’en 1903. A partir de 1881, la Société saumuroise de loisirs appelée la Saint-Hubert prend en charge l’aménagement de l’hippodrome. Elle souhaite la création d’obstacles particulièrement coriaces. « Alors que les courses de plat se déroulent surtout sur l’hippodrome de Varrains, Verrie se spécialise dans les obstacles et dans le cross-country sur une piste longue de 6 000 mètres. Le terrain est avant tout militaire. Il correspond assez peu à l’équitation académique pratiquée par les instructeurs de l’Ecole, qui forment le Cadre noir. Les qualités attendues des participants sont l’intrépidité et la résistance. Les élèves en stage y font leurs exercices et les chevaux récalcitrants s’y font rééduquer. Les courses purement civiles sont plutôt rares. » Selon le site Saumur Jadis, Verrie est également un site qui se veut un peu plus festif et moins guindé dans ce monde équestre : « Pour les dames de la bonne société, les courses sont l’occasion de faire admirer leurs toilettes. Verrie est aussi le lieu où l’on s’amuse loin des locaux solennels de l’Ecole. Ici, déguisements à l’occasion du Mardi Gras, devant la chaumière du paddock. »
La période des guerres et de l’entre-deux-guerres est peu favorable à ces activités sportives et festives. L’hippodrome jouit toujours d’une certaine réputation. Quand ils s’emparent de Saumur en juin 1940, les officiers allemands de la 1ère division de cavalerie viennent visiter les pistes de Verrie et ils y effectuent des parcours… L’hippodrome reprend vie à partir de 1977, avec la création de nouvelles pistes pour le plat et le trot et avec l’installation de nouvelles tribunes en 1982.
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Commentaires 1
A Varrains pas d’hippodrome . Les courses avaient lieu dans la prée de Varrains , ce qui est devenu les stades du Chemin Vert .