Le nom de la commune vient de Saint Lambert, ancien évêque de Maastricht au VIIème siècle et vénéré surtout en Belgique. Le vocable fut ramené en Anjou suite au voyage en région germanique du Comte d’Anjou Geoffroy Martel. Les levées renvoient aux « turcies » aménagées au XIIème siècle suite aux édits d’Henri II Plantagenêt afin de canaliser le lit de la Loire et éviter les inondations constantes de la rive nord. C’est autour d’un prieuré appartenant à l’abbaye de Saint-Florent qu’une agglomération naît dans la Vallée. Le village se développe à partir de la deuxième moitié du XIIème siècle, autour de l’église paroissiale Saint-Lambert qui venait d’être construite à l’abri de la Levée. De l’église du XIIème siècle ne subsiste que les murs du chœur, le reste de l’édifice appartenant à plusieurs campagnes de constructions s’échelonnant du XVème siècle au XIXème siècle. A l’intérieur, un enfeu remarquable du XVIème siècle, élevé pour Jean Gastineau, prieur, se trouve à la base du clocher.
Une ville qui se développe autour d’un axe principal
Les maisons constituant le bourg s’appuient sur la Levée et sont pratiquement toutes construites sur un soubassement imposant qui permet à l’habitation principale d’être « de niveau » avec l’axe passant et non pas encaissée derrière la digue. Le bourg ancien s’étend ainsi sur environ 800m ; on parle alors de village-rue. Saint-Lambert-des-Levées possédait également une zone urbanisée depuis le Moyen-âge au débouché du pont qui menait à Saumur, appelé le faubourg de la Croix-Verte. Cette ancienne seigneurie appartenait aux abbesses de Fontevraud mais rapidement s’y installe une population d’artisans, de pêcheurs, de personnels chargés de l‘entretien des ponts et des « turcies ». C’est aussi dans ce faubourg que choisie de s’installer la communauté juive de Saumur et ce dès 1215. En 1790 ce faubourg est rattaché à la ville de Saumur et non plus à la paroisse de Saint-Lambert. Les basses terres de la Vallée sont investies rapidement par des fermes, puis à partir du XVIème siècle par de belles maisons de maître ayant à la foi le statut de métairie et celui de résidence estivale. Ainsi les bourgeois de Saumur se constituaient un revenu par l’intermédiaire d’exploitations agricoles et construisaient de véritables logis de plaisance tel le château de Briacé (XVIIIème siècle). Dans le bourg, la mairie est reconstruite en 1841 sur les plans de l’architecte Charles Joly-Leterme, et le port, devenu inutile faute de navigation sur la Loire, est remblayé en 1850.
Activités et savoir-faire jusqu’à nos jours
La principale activité économique de la commune fut longtemps agricole, notamment dans les filières du maraîchage et de l’horticulture, la plaine irriguée de la vallée étant propice à la polyculture. Face à l’urbanisation de la commune et l’extension de zones d’activités et zones industrielles, les grandes exploitations se trouvent désormais dans les communes voisines de Villebernier ou Vivy. Une vaste zone d’activités accueille usines et grandes surfaces commerciales aux enseignes nationales. Parmi les industries présentes, le groupe Martineau est spécialisé dans la fabrication de médailles, objets religieux et insignes en métal. Son savoir-faire est directement issu de la tradition patenôtrière de Saumur. L’entreprise a obtenu en septembre 2010 le label « Entreprise du Patrimoine Vivant » décerné par le Ministère de l’Économie de l’Industrie et de l’Emploi.
Source : https://www.ot-saumur.fr/SAINT-LAMBERT-DES-LEVEES_a13032.html
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