Pouvez-vous nous faire un bref résumé de votre parcours en tant qu’auteur ?
« En 2015, je me suis lancé dans l’écriture de mon premier roman, Un mal pour un mal, que j’ai publié l’année suivante, en autoédition, sans aucune attente particulière. J’ai commencé à faire des séances de dédicaces, deux ou trois salons du livre, et je me suis pris au jeu. J’en ai vendu 250 exemplaires, ce qui paraît peu, mais n’est pas si mal, en vrai. Notamment pour une première, et sans maison d’édition. J’ai ensuite publié Chasse 160618, en 2018, toujours en autoédition. Cette fois avec des attentes, de celles et ceux qui avaient lu Un mal pour un mal, mais aussi des attentes de moi-même quant à l’accueil et aux ventes de ce nouveau livre. Je l’ai proposé à des maisons d’éditions et l’ai inscrit à un concours, début 2019, pour le prix Les talents de demain, organisé par Kobo, Fnac, Babelio et les éditions Préludes, dans lequel les manuscrits étaient soumis à un jury. J’ai remporté le prix et donc l’opportunité d’être édité par la maison d’édition parisienne Préludes (le grand format des éditions du Livre de Poche). Après un travail sur le texte avec mon éditrice de l’époque, il a été publié sous un nouveau titre, Un samedi soir entre amis, en février 2020, avec une distribution dans toute la France, et dans des pays francophones. Ça a été une expérience incroyable, malheureusement entachée par l’arrivée du COVID, qui a fait annuler toutes les manifestations auxquelles j’étais invité, dans toute la France. Mais qui a peut-être aussi amené les gens à lire davantage, ou davantage de gens à lire, et a donc pu avoir une incidence positive sur les ventes. Ensuite, à l’été 2021, j’ai proposé le manuscrit de Fuir l’enfer à mon éditeur. Après presque un an entre ses mains, il m’a annoncé que l’aventure ne se poursuivrait pas avec Préludes (qui vient d’annoncer l’arrêt de son activité d’édition). J’ai hésité un temps à continuer, pas certain d’avoir envie de revenir à l’autoédition qui est très chronophage, mais après relecture de mon manuscrit j’ai finalement retrouvé mon enthousiasme, et ai donc décidé de reprendre mon indépendance pour publier Fuir l’enfer, en tirant profit de ma petite expérience. »
Vous avez connu les deux types d’édition, à compte d’éditeur et autoédité, quelle différence cela fait-il pour un auteur ?
« De mon expérience personnelle, être indépendant et publier soi-même son livre c’est : faire corriger son manuscrit ; réaliser la mise en page ; créer la couverture ; trouver un imprimeur (qui imprime à l’unité) à prix raisonnable ; calculer le futur prix de vente qui permettra de conserver une marge lors de séances de dédicace en librairie ou en grande surface (30% du prix de vente pouvant leur être concédés), et sans perdre de vue que le statut de micro-entrepreneur ne permet pas de déduire de charges ; assurer la communication, la promotion du livre ; démarcher les magasins, les libraires, les associations organisatrices de salon, pour être accueilli en dédicace ; faire de la compta, de la vente ; et sans doute d’autres choses que j’oublie. Et à côté de tout ça, il faut écrire son prochain ouvrage. Bref, ça demande beaucoup de temps et d’énergie. Mais c’est très satisfaisant aussi, on en tire une certaine fierté.
L’édition dite classique, à compte d’éditeur, de mon expérience toujours, c’est-à-dire édité par une maison d’édition avec de gros moyens, facilite clairement la vie d’auteur. On travaille sur le manuscrit avec son éditeur et une personne correctrice pour le perfectionner. Une fois fait, c’est la maison d’édition qui gère tout. L’auteur a juste à se laisser porter. Les différents intervenants demandent l’accord de l’auteur (pour des interviews, pour des invitations…) et se chargent du reste. Et le livre se vend et fait son chemin tout seul. Pour Un samedi soir entre amis, par exemple, j’en avais vendu près de 150 exemplaires (sous le titre Chasse 160618) en autoédition, en six mois environ. Une fois édité par Préludes, à sa sortie, en une semaine, plusieurs centaines de livres étaient déjà écoulés. Pour arriver aujourd’hui à plusieurs milliers d’exemplaires vendus. C’est une tout autre catégorie.
C’est au choix de chacun, mais être édité par une maison d’édition n’est gage de rien du tout. Il y en a de nombreuses qui profitent d’auteurs en ne faisant rien de plus que de faire imprimer le livre (pas ou peu de distribution, de communication, etc.). Dans ces cas-là, l’auteur a plus à perdre qu’à y gagner. »
Ce troisième roman, alors ? Il parle de quoi ? Est-ce que, comme Un samedi soir entre amis, il se déroule dans la région ?
« Dans Fuir l’enfer, on suit Léa, une adolescente élevée par sa seule mère, Sabrina. Mais elle n’a rien d’une mère. Elle n’a jamais témoigné d’amour pour sa fille, que de la haine, du mépris, voire de la jalousie. Elle a toujours menti à Léa, en prétendant qu’elle ne savait pas qui était son père. Alors quand la jeune femme découvre son existence, elle se met en quête de le retrouver, à Angers. En fuyant, elle espère laisser derrière elle ses problèmes, ses peines, et combler au moins un peu le vide qu’elle a toujours ressenti. Mais rien ne va se passer comme elle l’aurait voulu. Tout ne fait qu’aller de pire en pire. Et celui qu’elle aime, et avec qui elle se rêvait un avenir, va trahir sa confiance. Comme si le malheur la poursuivait où qu’elle aille. Comme si elle le portait en elle. »
Anthony sera en dédicace le samedi 25 février à la Bibliothèque Municipale de Vernantes de 10h30 à 12h30, et le samedi 11 mars à la Fnac de Saumur de 15h à 18h. Les autres rendez-vous : https://www.anthonybussonnais.fr/actualite
Fuir l’Enfer (AB éditions) – Sortie le 24 février – 360 pages – prix de vente : 20€ (au format papier broché) ; 10€ (au format numérique : Kindle, Kobo, Epub, PDF…) – Disponible en précommande : https://www.anthonybussonnais.fr/fuirlenfer
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