Le nouvel an chinois se célèbre dans la tradition, au clair de la seconde lune du solstice d’hiver. Selon l’astrologie ambiante, ce sont les «lapins» qui sont à la fête pour le millésime 2023 qui marque un retour à la normalité après trois années d’abstinence. «Subtils, raffinés» ils porteront le poids de la chasse au bonheur d’un peuple particulièrement brimé dans ses libertés. Le carcan du zéro Covid rompu par les dirigeants, sous la pression populaire, un véritable raz de marée a submergé les aéroports, les gares ferroviaires et routières. Partir, partir à tout prix pour réveillonner dans des familles disloquées par trois années de mesures drastiques liées à un confinement inique et répressif. Les restrictions levées, les demandes ont explosé pour atteindre quelque deux milliards de réservations dans une confusion générale qui a suscité la panique des déserteurs de mégapoles et, plus encore, de ceux qui leur ont octroyé, à contre-coeur, cette parenthèse festive ô combien risquée. Ce retour à une apparente normalité a provoqué une flambée spontanée et préoccupante des cas de Covid, laissant augurer du pire au terme des retrouvailles. « La fête du printemps » repeuple rituellement les contrées retirées et dénuées de tous dispositifs de prévention ou de prise en charge des malades affectés. Le danger devient donc prégnant face à la menace d’une explosion des cas de contaminations dont les conséquences dans un tel contexte seraient fatidiques.
Big brother
Aujourd’hui, la lame du rasoir crisse sur la peau de Xi Jinping qui cache mal une certaine inquiétude. Derrière sa bonhomie convenue, l’éternel président du «pays du milieu» épie les comportements de ceux qui, dans l’insouciance de leur liberté surveillée, pourraient remettre en cause son autorité paternelle. Le retour de bâton pourrait être cruel car cette Chine aux équilibres économiques fragiles ne pourrait guère cacher et contenir les effets d’une nouvelle vague en super diffusion planétaire. Un comble au paradis de la vidéo-surveillance ! Plus qu’aucun autre au monde, le peuple chinois est en effet soumis à un totalitarisme numérique nourri par l’œil inquisiteur de 600 millions de caméras qui dénoncent les comportements individuels pour pénaliser ou récompenser leur degré de vertu. Selon que vous soyez gentils (délation, remboursement des dettes, traversée au feu vert, etc.), ou méchants (abus de Champigny, utilisation excessive du barbecue, lecture pernicieuse, etc.) vous agissez sur votre « crédit social » pour gagner ou perdre des points, assurer ou compromettre votre avenir. Du citoyen «exemplaire» noté AAA, au «malhonnête», classé D, nul ne devrait plus jamais échapper au contrôle opérationnel national, pas même le facétieux mammifère herbivore aux longues oreilles. A moins que…
Mon petit lapin
S’est caché dans le jardin
Cherchez-moi, coucou, coucou
Je suis caché sous un chou
Cherchez-moi, coucou, coucou
Je suis caché sous un chou !
Georges Chabrier
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Commentaires 3
De tout temps les progrès faits visaient à rendre la vie plus facile et plus heureuse mais ils ont à chaque fois été détournés par des gens qui ne rêvent que de contrôler le monde. Dans un article récent de The Economiste, je lisais que dans le monde les démocraties dites pleines sont au nombre de 21 soit 6,4 % de la population mondiale (en recule de 12,6% ). Celles dites imparfaites sont 53, celles dites hybrides 34 et les dictatures 59. Ca fait réfléchir !
Effectivement, même sur un ton enjoué, l’article laisse à réfléchir quand à un éventuel écrasement économique Chinois! Ca risque de faire très mal à tout le monde!!
Parce que vous attendiez autre chose d’un pays où le communisme sévit ?
Cherchez un pays géré par un régime communiste où le Peuple est satisfait de son sort ! Et en France certains écoute religieusement et accorde du crédit aux éructations de Fabien Roussel !