Tout au long de cette semaine, un procès hors normes se tient au tribunal de Saumur. 12 personnes sont jugées pour de nombreux faits de vols, escroquerie, blanchiment d’argent, travail dissimulé et traite des êtres humains. Un procès unique par sa longueur à Saumur. Finalement, plus qu’un long procès, il s’agit presque de plusieurs affaires en une. On peut en effet tout à fait distinguer les faits de vols des faits de traite d’êtres humains, même si les protagonistes sont bien les mêmes. Concernant l’organisation de ce procès, chacun des prévenus est auditionné l’un après l’autre, en passant en revue les différents chefs d’accusation qui leur sont reprochés. Ces deux premiers jours ont davantage été consacrés aux faits de vols et escroquerie.
Un mode opératoire qui fait recette
Si les prévenus sont nombreux à la barre du tribunal, le mode opératoire pour les vols et escroqueries semble à chaque fois le même. Des audiences, il ressort que les accusés se présentent toujours par deux au domicile d’une personne âgée, souvent de plus de 80 ans, pour « vendre des calendriers ». Pour ce faire, ils se font généralement passer pour des agents des communes, communautés de communes ou encore des membres d’une association venant en aide à des personnes en situation de handicap ou des enfants malades. Plus rarement, ils se font passer pour des facteurs, des policiers… Pas question pour eux de repartir de chez les victimes avec des pièces qui « trouent les poches ou les enveloppes », mais uniquement des billets. Obligeant ainsi les victimes à aller chercher dans un tiroir ou une commode quelques billets, dévoilant ainsi au passage le lieu où elles rangent leur argent. Puis, pendant qu’un des voleurs distrait la personne, l’autre en profite, en prétextant parfois une envie d’aller aux toilettes pour faire le tour de la maison et emporter l’argent, parfois les bijoux, qui trainent. Il arrive également régulièrement que les voleurs indiquent que le billet est déchiré, allant même jusqu’à le déchirer eux-mêmes pour en demander un autre, sans pour autant rendre le précédent. Si les victimes n’ont pas de monnaie, ils ne se démontent pas et demandent à prendre les codes de la carte bancaire.
Les personnes âgées comme cibles
Pour en arriver à ce point, ils tentent de tisser un lien de confiance en les appelant d’emblée « papi » ou « mamie » et en leur faisant la bise comme s’ils se connaissaient de longue date. « Ce sont toujours des personnes âgées et je me demande pourquoi ? », fait remarquer, Christophe Lefort, le président du tribunal. En effet, la plus jeune des victimes est née en 1948 (les faits remontent à 2019/2020), et plusieurs sont même décédées durant la procédure. À noter que plusieurs sont malvoyantes ou malentendantes. « Je ne crois pas au hasard », poursuit le président. Si plusieurs des prévenus assurent qu’il s’agit « simplement d’une coïncidence » et qu’aucun repérage n’est effectué, d’autres, plus loquaces, témoignent : « Ils sont généralement plus gentils » souligne l’un des accusés. « Les personnes âgées sont pour moi plus faciles à escroquer », assume clairement un autre. « Quand on se présente chez les gens, la probabilité de tomber sur une personne âgée à chaque fois est faible », relance le président. Et le prévenu de répondre : « Quand on frappe chez les gens et que ce sont des jeunes on tente de leur vendre des calendriers, mais on n’insiste pas plus. Quand ce sont des personnes âgées, on rentre chez eux et on essaye de voler », poursuit-il avec « honnêteté ». Et de conclure : « Aujourd’hui, je le regrette, c’est moche. Je n’aurais pas voulu que cela arrive à mes parents ».
« Je n’en fais pas un métier »
Quant à savoir quels revenus les accusés tirent de ces vols, difficile pour le tribunal de détricoter les comptes et les mouvements d’argent, impliquant parfois de grands montants. « Des ventes de calendriers, je n’en fais pas un travail, un métier. Je faisais ça juste pour gagner un peu d’argent », assure l’un d’eux. « Pourtant dans vos conversations téléphoniques, vous faites plusieurs fois mention que vous allez « travailler » ou « chiner », en parlant de ce démarchage en porte-à-porte. On peut donc penser qu’il s’agit d’une activité régulière et rémunératrice pour vous », souligne la procureur de la République. Pour expliquer l’argent capturé sur les comptes de chacun durant l’enquête de nombreuses explications, parfois floues, sont déployées par les prévenus : dons d’argent lors des mariages, ventes de camions et caravanes, petits boulots, vendanges… Suffisant pour convaincre le tribunal ?
Procès à suivre…
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Commentaires 4
Il ny a pas de mots assez fort pour qualifier c’est bandits
Qui doivent être condamnés a de lourdes peine
Déchus de leur droit civiques et parantaux
Interdits de sejours en pays de loire
Et etre signalés partout ou ils se se deplaceront
Suppression de leurs permis de conduire à vie et ne plus jamais percevoir a jamais aucune allocations
Ce sont des déchets . Leurs noms et photos doivent être placardés partout…
Car apres leur 20 ans de prisons ils recommenceront
Il est inadmissible que ces bandits de grands chemins soient libres
Un mandat de dépôt doit etre délivré envers c’est gens la meme si le jugement est en délibéré
Il.faut les retirer du circuit….
En dautres temps ils auraient été condamnés au suplice de la roue… cest vraiment tout ce qu’ils méritent
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Le suplice de la roue
Au Moyen Âge, apparaît un nouveau mode d’exécution au cours duquel le condamné à après avoir eu les membres et la poitrine brisés sur une roue , reste exposé sur une roue des jours et des jours
Les bonnes choses se perdent pour ce type de voyageur.
Ne serait pas que l’arbre qui cache la forêt ? Il serait intéressant d’avoir le point de vue du reste de la communauté, des « frères » voyageurs, qui devaient tous être bien au fait de ces pratiques ; les condamnent ils aussi ? Ou au contraire les soutiennent ? Dommage qu’on ait aucun détail sur l’auditoire.