Ce lundi 28 novembre 2022 s’est ouvert au tribunal de Saumur un procès pour le moins hors du commun pour le parquet saumurois. En effet, tout au long de cette semaine seront jugés 12 prévenus, issus de la communauté des gens du voyage et résidant aux alentours de Saumur, dans un complexe affaire d’extorsion, escroquerie, vols, travail dissimulé, blanchiment d’argent et traite d’êtres humains. Les faits reprochés remontent à quelques années puisqu’ils se situent sur la période d’août 2019 à février 2020. La procédure au vu de la complexité e du nombre des faits se veut donc exceptionnellement longue. Ce sont au total 113 infractions sur une vingtaine de départements qui sont traités tout au long de la semaine par les magistrats saumurois.
Un phénomène d’ampleur
Pour comprendre cette affaire, il faut comme bien souvent revenir au commencement. C’est en août 2019 que la compagnie de gendarmerie de Longué-Jumelles reçoit la plainte d’une personne âgée de 86 ans qui a été victime du vol de sa carte bancaire. Celle-ci ayant été utilisée quelques jours plus tard dans un restaurant. La vidéosurveillance du restaurant permet une première identification. Le lendemain, des faits similaires se déroulent un peu plus loin dans le Maine-et-Loire, sur la commune de Corzé. Au fil des investigations, d’autres vols sont repérés et assimilés à ce groupe qui opère à chaque fois avec le même mode opératoire, et ce sur une vingtaine de départements français.
Un procédé bien rodé
En binôme, ils se présentaient au domicile de personnes âgées, malvoyantes, malentendantes et/ou isolées, en se présentant bien souvent comme des pompiers, des facteurs, des agents des collectivités ou encore des membres d’une association venant en aide aux personnes en situation de handicap. Ils prétextaient vouloir vendre des calendriers. Ils entraient dans le domicile de la personne l’incitant à dévoiler l’endroit où se trouvait son argent ou en détournant son attention pendant qu’un autre allait subtiliser du numéraire, les codes de la carte bancaire, des bijoux… Puis ils repartaient, bien souvent avec le calendrier qu’ils étaient venus vendre à la pauvre victime. Calendrier qu’ils achetaient auprès d’une imprimerie de Distré dont la famille est cliente depuis plusieurs années.
Des faits de traite d’êtres humains découverts
Durant l’enquête, les gendarmes mettent en évidence bien d’autres délits. Extorsion avec par exemple la technique du faux accrochage en voiture, du travail dissimulé avec du démarchage à domicile sans qu’aucun d’eux ne soit déclaré. Plus grave encore, plusieurs d’entre eux sont inquiétés pour des faits de traite d’êtres humains. Ils utilisaient des personnes vulnérables qu’ils appellent des « commis ». Des personnes en grande précarité, isolées et fragiles qu’ils faisaient mendier pour récupérer le pécule récolté, couper du bois, garder les enfants, effectuer des tâches ménagères, aider des artisans qui intervenaient chez eux… Ces « commis » étaient hébergés par les prévenus dans des conditions pour le moins spartiates : « de petites caravanes ou des fourgons sans chauffage, eau courante ni eau chaude », souligne le président du tribunal.
Une demande de renvoi rejetée
Les prévenus sur le banc du tribunal de Saumur cette semaine, qui appartiennent à une même famille, ont été identifiés par les victimes où grâce à la géolocalisation de leur téléphone qui avaient bornés sur les lieux des vols au moment des faits. Ils ont été interpellés en février 2020 et placés depuis lors sous contrôle judiciaire. Ce lundi 28 novembre 2022, les avocats de manière unanime ont demandé un renvoi d’audience ou au moins une disjonction du jugement pour quelques prévenus pour plusieurs raisons. L’un des avocats a plaidé un manque d’organisation puisqu’il ne pourra être présent en fin de semaine étant assigné en assises en Indre-et-Loire et ne pouvant au vu de la taille et la complexité du dossier (plus de 170 pages) se faire substituer. Un autre a indiqué qu’après un recours auprès de la chambre d’instruction, des pièces ont été retirées au dossier reprochant ainsi que « le dossier ait été étudié avec des pièces qui n’ont plus lieu d’être et pouvant ainsi influer sur le jugement final ». Une autre avocate enfin a indiqué avoir été commise d’office il y a une semaine seulement, laissant ainsi peu de temps à l’étude du dossier. Finalement, le tribunal a décidé de maintenir la séance et de traiter l’affaire dans son ensemble cette semaine. Estimant que les prévenus devaient être jugés tous ensemble pour une meilleure compréhension des faits, que l’affaire remontait déjà à deux ans et que les conseils avaient été avisés suffisamment tôt du procès, en avril dernier. Par ailleurs, plusieurs victimes étant particulièrement âgées, voire pour certaines déjà décédées durant le traitement de l’affaire, il ne semblait pas opportun de renvoyer l’affaire à plusieurs mois voire un an.
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Commentaires 15
C’est la misère intellectuelle qui engendre la misère. Zola, réveille-toi !
J’ai bien l’impression que le code des procédures et bien égratigné, je sens que bientôt tout le monde sera libre pour vice de procédure
Pour la sécurité de toutes les personnes vulnérables il serait souhaitable de pouvoir diffuser les identités des prévenus et/ou condamnés et de leurs localisations géographiques dans les communes.
Des gens du voyages…issus de commis…qui ont recruté des commis.. car cest ni des manouches, ni des yeniches, ni des gitans… les gens du voyages aux noms francais c’est justes des descendants de commis.. qii font la même chose a ce que l’on a fait a leurs ascendants…
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Cette famille n’est-elle pas d’origine yeniche ?
Une choses étonnantes cest la protections des noms…si ca avait ete des gens issus de l immigration on n aurait pa hésité, mais la des bandits de grands chemins issus de commis … sont protégés….
La plupart percevant RSA er autre allocations et pratiquants de commerce illicites ou reprehensibles, defrayant la chronique relatives aux stupéfiants
On peut se poser des questions…
A lisez un bouquin…misere intellectuelle en voiture et caravanes de luxe, et maisons d habitations, ou terrains inconstructibles…sauf pour ces gens dit du voyages…
A l’audience correctionnelle, le « patriarche » de la famille et sa femme, 64 et 58 ans, retrouveront ainsi à la barre leurs quatre enfants (âgés de 21, 25, 28 et 30 ans) et de nombreux cousins la mafia de cette communauté va pouvoir continué sous le couvert de ferrailleur, entretiens de jardin, elagages, avec pour facade les marchés hebdomadaire de Saumur…
Des noms seraient utiles et permettraient de blanchir d autres protagonistes…peut etres pas blanc blanc
Jadore la reponse du patriarche
Je suis un homme de bien…
Jai sorti de la misère ces gens la…
Ca me rappelle la reponse d un savant autrichien qui gazait des handicapés sous l’occupation
« Ils me souriaient, comme pour le remercier de les débarrasser de leur vie »
Misère avez vous dit
Il y a misère et misere…
Les enquêteurs ont pu établir, en parallèle, cette affaire de traite d’êtres humains au cours de leur surveillance. Si des biens immobiliers ont été saisis en lien avec le blanchiment d’argent, les saisies pénales confirmées qui n’ont pas fait l’objet de restitution pour le moment portent sur différents comptes bancaires (un total de 146 038 € et un chèque de banque de 5 400 €) et quatre véhicules.
Esperons quil prendrons tous le maxi cest a dire 20 ans car ils doivent tous etre récidivistes
Cest loins d’être des enfants de choeur
Complètement d’accord 20 ans c’est le minimum
Ras le bol de voir non seulement des profiteurs du système de redistribution et en plus de la misère et de la faiblesse de personnes fragiles
Ce procès doit être un exemple pour tous le mal répandu , arrêtons de les laisser voler au dessus des lois
La police en ont peur, espérons que la justice sera plus courageuse…. le nom de famille est indiqué dans Ouest-france……
Misère des pauvres gens obligés de mendier et de se faire voler leurs revenus sociales. Cette famille pourtant s’est payée une belle maison, et parole du maçon toute en espèces. Cela ne choque que les voisins autour qu’ils se font emmerder par ces pseudo-voyageurs….
Allez discutez avec la personne qui fait la manche actuellement devant le LIDL de Saumur.