Marquée par l’arrivée dans nos vies de la COVID-19 et des restrictions, confinements notamment, qui l’ont accompagnée, l’année 2020 a enregistré une chute historique et spectaculaire des immatriculations de voitures neuves en France (métropole, territoires et départements d’outre-mer), passées de 2,214 millions d’unités en 2019 à 1,684 million en 2020. En dépit d’une reprise économique certaine, l’année 2021 n’aura guère fait mieux sur le marché du neuf, puisque les chiffres arrêtés au 31 décembre dernier sont, à 9 000 unités près (1,693 million), pratiquement les mêmes que l’an passé. Aux incertitudes toujours présentes liées à la pandémie s’est ajoutée la pénurie de semi-conducteurs (indispensables au fonctionnement des circuits intégrés et des puces électroniques) qui a contraint au second semestre les constructeurs à réduire considérablement leur production et à allonger leurs délais de livraison. Afin de mesurer l’impact de la crise sanitaire sur la vente de voitures neuves en France, l’agence spécialisée en data Flashs a créé pour le site cartegrise.com un outil dynamique qui permet de visualiser et de comparer l’évolution des immatriculations de voitures neuves depuis 2018 par région et par département (Source : Ministère de la Transition Ecologique).
La situation en Pays de la Loire
Pa rapport à 2020 : Avec 78 157 voitures neuves immatriculées en 2021, la région Pays de la Loire a enregistré une baisse des immatriculations de -1,4 % par rapport à 2020 (79 276). La plus forte baisse a été enregistrée en Mayenne (-6,2%), la plus forte hausse en Vendée (+0,7%). En Maine-et-Loire, on note une baisse de -1%.
Par rapport à 2019 : Comparée aux 97 980 immatriculations réalisées en 2019 avant la crise sanitaire de la COVID-19, la baisse enregistrée en 2021 dans la région Pays de la Loire est de -20,2%. La plus forte baisse a été enregistrée dans la Sarthe (-23%). En Maine-et-Loire, nous sommes à -19%.
2022 dans la lignée de 2021 ?
A l’aube de cette nouvelle année, quelles sont les tendances du marché du neuf pour 2022 ? Selon Richard Guyon, directeur général du site cartegrise.com, « la crise des semi-conducteurs devrait se réguler dans le courant du 2e semestre, mais nous ne tablons pas pour autant sur une forte reprise des ventes de voitures neuves aux particuliers. Nous nous attendons plutôt à des chiffres dans la lignée de l’année écoulée ». Aux délais de livraison qui resteront probablement encore élevés pour un certain nombre de modèles, s’ajoutent d’autres éléments qui ne vont pas dans le sens d’un retour aux années fastes. D’abord, les millions de Français qui ont fait le choix, souvent contraints, de l’acquisition d’une occasion en 2020 n’achèteront probablement pas de voiture neuve cette année, quand bien même celle qu’ils espéraient serait à nouveau disponible. Ensuite, comme le souligne le directeur général de cartegrise.com, « les obligations réglementaires imposées au niveau européen et en France en faveur des véhicules propres rendent ces derniers plus chers à l’achat. Mais le pouvoir d’achat des Français, lui, n’augmente pas… » Enfin, dans la perspective de l’arrêt de l’équipement en moteur thermique des voitures neuves d’ici à 2035, les constructeurs réorganisent leurs lignes de production, certains arrêtant même complètement le thermique avec des conséquences évidentes sur les prix de leur gamme. Le modèle de tout le secteur est donc aujourd’hui dans une profonde phase de restructuration.
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