« C’est ma troisième saison avec la catégorie R2. Auparavant j’ai coaché les U17 pendant deux et les U15 pendant une saison.Je dispose au global d’une trentaine de joueurs qui ne sont concernés que par la R2 et la 3. Je sais que je suis tributaire de l’équipe première en terme d’effectif. Le maître mot qui me mène c’est l’adaptation. Mon travail est de relancer certains joueurs, de relancer les déçus, de faire confiance à certains jeunes et faire la promotion de certains de l’équipe 3. » Yann reconnaît qu’il lui est parfois difficile d’aligner deux matchs de suite la même équipe. Entre les blessés qui reviennent et ceux qui sont en recherche de temps de jeu son choix est rétréci. « Mon job principal est de préparer des jeunes, le retour des blessés de la première et faire émerger des jeunes qui pourront prétendre à évoluer au niveau supérieur. » C’est depuis plusieurs saisons la politique du club.
Mes gars ne trichent pas.
Bien souvent, il est dit (à tort) que les joueurs en recherche de temps de jeu ou des blessés sur le retour ne se livrent pas a fond sur le terrain sous le fallacieux prétexte de ne pas risquer de nouvelles blessures. » Non, les gars qui viennent dans mon groupe jouent sans retenue. Ils évoluent sans arrière pensée. Ils savent que la meilleure façon de revenir c’est de jouer le jeu. Ce sont des plus pour mon équipe même si je sais que je ne vais pas les conserver. L’esprit club prévaut. »
Constituer mon équipe reste toujours aléatoire.
« C’est un équilibre un peu fragile. Il m’arrive de constituer mon groupe pour un match et au dernier moment je dois le modifier. Si des joueurs descendent c’est un plus pour moi, mais je dois garder une vision globale d’ensemble quitte à modifier ma position à la veille d’un match. Je sais que cela peut arriver et je fais avec. Je dois composer avec la politique du coach de la première. » C’est le lot de l’entraîneur de la réserve et, ce dernier par habitude compose dans l’urgence. « L’équipe fanion est la locomotive du club, nous faisons avec et c’est normal. »
Ne pas vivre dans l’ombre.
Lorsqu’une équipe réserve se présente face à un adversaire, comme c’est souvent le cas, cette équipe est gratifié de cador! « Ce n’est pas une généralité mais pour certains c’est le cas. Je n’aime pas cette étiquette que l’on nous colle. Dans un sens c’est une fierté mais la réalité est toute autre. C’est un signe de bonne santé du club même si la loi du terrain est différente. Mon objectif est de faire de la formation et de travailler le contenu. Nous voulons jouer sans pression. » L’image de Saumur doit primer.
Une tâche bien ingrate.
« Julien Sourice me dit souvent : le contenu d’abord ensuite le résultat. Notre travail est d’amener les jeunes au meilleur niveau et à la porte de l’équipe première. Après c’est à eux de s’affirmer. Nos jeunes sont réceptifs et malléables ce qui nous facilite le travail. Lorsque nous bénéficions de la présences d’anciens c’est à eux de montrer l’exemple en tirant l’équipe vers le haut. » Une équipe réserve c’est à la fois l’incertitude et le plaisir. Une tâche compliquée que Yann Vidgrin assume avec conscience sachant qu’il ne travaille pas dans le vide.
Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés