Le Montreuillais Olivier Poudret, vient de se lancer dans de nouveaux défis. Cet engagé dans l’humanitaire de longue date vient en effet de créer une nouvelle association : Gbê, un colibri pour l’Afrique de l’Ouest nio far. L’objectif de celle-ci est de créer des micro-fermes agro-écologiques au Bénin, et notamment dans le village de Papané, appartenant à la commune de Tchaourou. Elle vise par ce biais à « réinsérer des jeunes sortis du circuit scolaire, les former gratuitement aux cultures locales vivrières, protéger et valoriser les ressources en eau et planter un verger d’agrumes à partir des composts des toilettes sèches », détaille Olivier Poudret. Il explique également que ce projet lui est venu à la suite d’une rencontre très forte avec Pierre Rabhi. Un financement participatif a été lancé pour réunir les 20 000 euros nécessaires à la réalisation de cette micro-ferme avec « l’acquisition des terrains, la clôture, la réfection de 2 puits existants, la construction de 2 bassins pour un arrosage par gravité, la plantation d’un verger d’agrumes et la construction du bâtiment de la ferme. »
Tisser des liens par Saint-Martin-de-Tours
En parallèle de ce projet, Olivier Poudret a été choisi pour tisser des liens nouveaux entre Papané et la France. « Il y a maintenant 1 an, au mois d’octobre 2021, le directeur de l’hôpital régional Saint-Martin-de-Tours à Tchaourou, le plus important du pays, m’a demandé de faire la connexion avec la France à l’occasion des 50 ans de l’hôpital cette année. J’ai aussitôt accepté cette mission, mais je me suis retrouvé devant une page blanche et j’avais un an pour en écrire l’histoire. Je me suis alors tourné vers le maire de Candes-Saint-Martin, commune où est mort Saint-Martin en l’an 397. Il m’a alors redirigé vers le directeur du centre européen de Saint-Martin-de-Tours, Antoine Sélosse. Ce sont eux qui sont en charge des chemins de Saint-Martin qui retracent son parcours à travers toute l’Europe et ce depuis Candes. Ces chemins sont généralement balisés via les « Pas de Saint-Martin », que l’on retrouve à l’entrée des églises en question. Il m’a donc été confié deux pas que j’emmènerai au Bénin. L’un sera positionné sur une colonne près de l’entrée de l’hôpital et l’autre au sein de l’église Saint-Martin-de-Tours de Papané. C’est la première fois que les empreintes quittent l’Europe et cette charge m’incombe. C’est un véritable honneur », témoigne-t-il.
Bénédiction des empreintes
A cette occasion, Olivier Poudret s’est élancé cette semaine dans un pèlerinage sur les pas de Saint-Martin entre Ligugé, dans la Vienne, et Candes-Saint-Martin. Un parcours qu’il réalise avec une amie, Muguette, avec laquelle il a déjà pérégriné à de multiples reprises sur les chemins de Compostelle ou encore de Saint-Michel. « La question s’est posée de savoir comment récupérer ces empreintes auprès d’Antoine Sélosse, qui vient du sud de Poitiers. En parallèle Muguette me sollicitait depuis un moment pour reprendre une marche. Nous nous sommes donc dit que cela serait bien pour le symboles de ce que représente les pas de Saint-Martin d’entreprendre le parcours à pied depuis Ligugé à Candes-Saint-Martin et de faire une partie de la boucle », explique Olivier. Ce vendredi 14 octobre, ils étaient dans la petite commune aux confins de l’Anjou et de la Touraine pour faire bénir ces deux empreintes avant de les envoyer au Bénin. « Nous sommes partis samedi dernier de Ligugé pour un parcours de 170km. Nous avons fait ce trajet en véritables pèlerins avec aucun programme pour manger ou loger le soir. Nous avons donc compté sur l’hospitalité des gens pour nous héberger le soir. Cela nous a permis de faire de magnifiques rencontres, en toute sincérité et avec un grand naturel. Ils nous ont offert de quoi coucher, des repas, des vivres pour reprendre la route. Cela a été un moment formidable. Très fort », explique Muguette. Si cette marche n’a pas été de tout repos avec plus de 30km en moyenne par jour et parfois des passage à vide à travers la campagne sans vie, sans habitation et sans commerce pour se ravitailler, l’expérience a été bonne : « Il faut parfois aussi être mis à l’épreuve », témoigne Olivier Poudret. Et ce dernier d’ajouter : « Nous avons eu la charité sur notre route de nombreuses personnes et de collectivités. Toutefois, je regrette que cela n’ait pas été aussi simple avec l’institution de l’Eglise. Des portes de presbytère nous ont parfois été fermées, alors que la démarche elle-même est spirituelle. » Après la bénédiction des empreintes par le prêtre Don Matthieu De Neuville, les empreintes pourront prendre la route du Bénin aux côtés d’Olivier Poudret dans deux semaines, avec comme objectif la date du 11 novembre prochain pour le jubilé de l’hôpital.
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Commentaires 1
Bonjour,
Très belle initiative !
Pourquoi le jeune soldat Martin n’a-t-il donné que la moitié de son manteau à un pauvre ?
Suivez ce lien pour connaître la réponse :
https://nominis.cef.fr/contenus/saint/13/Saint-Martin-de-Tours.html
Mar