Opinion. Journée mondiale sans voiture : une invitation à la réflexion sur les mobilités de demain

Le 22 septembre dernier, c'était la Journée Mondiale sans voiture. Le calendrier nous offre chaque jour son lot d’anniversaires ou de journées spéciales. En ces temps où l’écologie est un sujet sensible de tous les instants, il semblait intéressant de revenir sur ce jour où nous devions abandonner nos véhicules.

C’est une vaste expérimentation qui a vu le jour en septembre 1996 (initialement le 16) devant permettre aux citoyens de reprendre le contrôle de leur espace public, dénué de la principale source de pollution qui encombre nos rues.
A vrai dire, l’idée de « journées sans voiture » remonte bien plus loin, en 1956, et devait répondre à la crise de Suez et à une potentielle pénurie de carburant. Elle se justifiait par le contexte, pour un besoin très circonstanciel. Pour sa version la plus moderne, la volonté est toute autre. C’est Reykjavik, la capitale islandaise, qui a glissé l’idée que la mobilité urbaine pouvait et surtout devait se faire plus douce, suivie en France par La Rochelle en septembre 1997. Le mouvement a ensuite séduit et fait de nombreux émules.
Désormais englobée dans une « semaine des mobilités » en Europe, la journée sans voiture convainc autant qu’elle divise. Si d’un point de vue économique de nombreux acteurs craignent une baisse globale de fréquentation des commerces et un impact sur la circulation des biens et des marchandises, d’autres apprécient de simplement profiter d’un centre-ville sans la pétarade des moteurs thermiques.
Si l’initiative a des arguments plaisants, prend-t-elle en compte les spécificités locales du territoire ? Car en effet, s’il est possible dans les noeuds urbains à forte densité de population de troquer sa voiture pour les transports en commun, quid des bourgades et des villes moins peuplées où les habitants dépendent quasi exclusivement de leurs véhicules personnels pour travailler et vivre ?
Cette journée invitait à la réflexion sur les mobilités de demain, sans omettre qu’il n’y pas qu’en ville qu’on a besoin de bouger.

Commentaires 4

  1. ACM49 says:

    La ville de Saumur à la taille idéale pour privilégier le vélo à la voiture pour la plupart des déplacements.

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  2. Aux rois de la pédale..... says:

    Au 1er commentaire, bien sûr pour les Saumurois habitant les rues du centre-ville…… et les autres des communes voisines ?? Exemple : Vivy Saumur, Doué Saumur, etc etc….. C’est n’importe quoi !! Surtout les vélos….. y’a pas plus chiant sur la route….qu’ils apprennent le code de la route et après ils feront du vélo ( marchant a côté, tenu à la main )

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    • Vicomte says:

      « C’est n’importe quoi !! Surtout les vélos….. y’a pas plus chiant sur la route….qu’ils apprennent le code de la route et après ils feront du vélo »: Que voulez-vous dire ?

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  3. Mauvais jour says:

    Le 22 septembre était un jeudi. Même ceux qui habitent dans le centre d’une ville peuvent avoir besoin de leur voiture pour aller travailler à des dizaines de kilomètres. Un dimanche pour organiser cette journée mondiale serait plus judicieux et encore certains travaillent aussi le dimanche.

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