En août 2022, 7 635 véhicules routiers neufs ont été immatriculés dans les Pays de la Loire, en recul de 5,2 % par rapport à août 2021. Ce quinzième repli consécutif est lié aux difficultés d’approvisionnement des constructeurs automobiles. Il s’agit de la plus longue série de baisses depuis celle de 2012/2013. En cumul annuel, les achats de véhicules neufs ont diminué de 14 % par rapport à la période de septembre 2020 à août 2021. Les achats de voitures particulières et commerciales ont représenté 57 % des immatriculations du mois d’août. Ils se sont accrus de 2,0 % par rapport à août 2021, mettant ainsi un terme à quatorze diminutions d’affilée. L’éclaircie est liée au rebond des ventes auprès des personnes physiques. La diversification énergétique du parc automobile s’est accélérée avec la poursuite de la croissance des ventes de voitures fonctionnant à l’électricité et au gaz. Deuxième marché par le nombre de transactions, le segment des camionnettes a reculé de 24 % en août. Sur un an, ses ventes ont chuté de 25 %. Le ralentissement économique et le prix élevé du gazole amènent les entreprises à différer le renouvellement de leur parc.
Les immatriculations neuves de voitures particulières et commerciales
En août 2022, 4 384 voitures particulières et commerciales neuves ont été immatriculées dans les Pays de la Loire, soit une hausse de 2,0 % par rapport à août 2021, deux fois inférieure à celle observée en France (+ 4,1 %). Les ventes demeurent très éloignées des niveaux antérieurs à la crise sanitaire. Elles sont en chute de 35 % par rapport à août 2018 et de 22 % par rapport à août 2019.
En cumul annuel, les immatriculations de voitures neuves ont nettement diminué par rapport à la période de septembre 2020 à août 2021 (– 14 % dans la région et – 15 % dans l’Hexagone). Ce recul, observé en continu de juin 2021 à juillet 2022, s’explique principalement par la pénurie mondiale des intrants de l’industrie automobile (puces électroniques, aluminium, acier, …) qui ralentit la cadence des chaînes de montage. Dans ce marché en forte récession, le développement des modèles électriques s’est poursuivi. En août, ils ont représenté 16 % des ventes de voitures, contre 11 % un an auparavant. Le recul du gazole et de l’essence est favorisé par le prix élevé des énergies fossiles. La catégorie Autres motorisations est en forte croissance (+ 51 % au cours des douze derniers mois) et représente désormais 4 % des ventes. Elle est essentiellement composée de voitures à bicarburation essence-GPL (gaz de pétrole liquéfié). Le groupe Renault et sa filiale roumaine Dacia sont les seuls à commercialiser en France des véhicules neufs roulant au gaz. Leurs ventes profitent actuellement d’un prix du GPL environ moitié moins cher que celui du sans plomb et du gazole. En août, la timide hausse du marché automobile a été portée par les personnes physiques (particuliers et entreprises individuelles) dont les achats de voitures neuves ont augmenté de
16 % par rapport à août 2021. La part des personnes morales (État, collectivités territoriales, établissements publics, sociétés, associations, …) dans les immatriculations de voitures ne s’est ainsi élevée qu’à 48 %, contre 54 % en août 2021. Après avoir nettement réduit leurs flottes pendant la crise sanitaire, les sociétés de location de voitures n’arrivent pas à les reconstituer dans le contexte de paralysie des usines automobiles.
Les immatriculations neuves des autres catégories de véhicules
Sur le marché des véhicules conçus pour le transport de personnes, les ventes d’août ont diminué de 6,0 % par rapport au même mois de 2021. Ce recul est le neuvième d’affilée. En cumul annuel, l’évolution des immatriculations est négative (– 6,6 %). Le recul le plus marqué est celui des camping-cars (– 23 %) ; en raison de la pénurie de châssis et de puces, les constructeurs n’arrivent pas à satisfaire une demande record liée aux envies d’évasion consécutives aux épisodes de confinement.
Les immatriculations de véhicules destinés aux transports de marchandises ont chuté de 23 % par rapport à août 2021. 70 % d’entre-elles sont des camionnettes. La baisse des ventes observée lors des douze derniers mois (– 22 %) a principalement concerné les camions (– 35 %) et les camionnettes (– 25 %). Elle est liée en partie à la détérioration de la trésorerie des transporteurs, due au prix élevé des carburants.
Les ventes de tracteurs agricoles ont diminué pour le cinquième mois de suite (– 13 % par rapport à août 2021) et de 4 % en cumul annuel. Dans des volumes quatre fois plus faibles, le segment des VASP (hors utilitaires dérivés de voitures particulières et camping-cars) est en recul de 21 % en année glissante.
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Commentaires 1
Elle est pas belle la vie ! De quoi se plaint-on, on se le demande !!!