Actuellement, le Maine-et-Loire est un des rares départements français où est cultivé le quinoa. A l’initiative de la CAPL (Coopérative Agricole des Pays de la Loire) et de la société Abbottagra, une filière Quinoa d’Anjou, se développe depuis quelques années autour d’environ 400 producteurs. Pour l’instant, la CAPL, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 220 millions d’euros en 2021, accueille les productions sur ses sites existants. Ce sont quelques 3 000 tonnes de quinoa (dont 10 % en bio), qui y sont triées, nettoyées, et conditionnées. La graine est ensuite commercialisée auprès des industriels agro-alimentaires, des enseignes de GMS, des magasins spécialisés et du secteur de la restauration.
Sur la zone de Jumelles
Devant l’engouement et les perspectives de développement offertes par le quinoa d’Anjou et les variétés de graines dites « protéinées », le Groupe CAPL, qui cherche notamment à développer les aspects agro-écologiques de ses productions (diversité dans la rotation, cultures à bas niveau d’intrants, …) a validé l’investissement dans une nouvelle unité industrielle pour un montant de 15 millions d’euros. Dans ce projet, la CAPL sera accompagnée par la société d’économie mixte ALTER Eco. A cette intention ALTER a fait l’acquisition d’un terrain de 7 hectares (dont 25% classés zone humide et non constructibles) dans la zone Anjou Actiparc de Jumelles sur lesquels les premiers travaux ont commencé depuis le mois d’avril.
6 400 m2 pour une production de 10 000 tonnes
Le futur site industriel, baptisé Perles d’Anjou, offrira une capacité de 10 000 tonnes. Il s’agit de la construction d’un ensemble industriel, d’une surface bâtie totale de 6 400 m2, qui comprendra une partie réservée à la réception, au stockage et à la mise aux normes humidité des marchandises ainsi que trois lignes de triage de graines et d’ensachage. Ce nouveau site, unique dans l’Ouest, permettra le regroupement des activités au sein d’un même ensemble, optimisant ainsi les flux de transports et au-delà l’empreinte carbone des productions. Par ailleurs il sera doté d’équipements de pointe qui assureront une meilleure résilience de l’outil de transformation, mais qui permettront également de réduire les coûts de production. L’ambition est de devenir un centre stratégique de la graine et un levier pour développer des écosystèmes dans la filière (notamment en pérennisant les débouchés des exploitations adhérentes et leur permettant d’accroître leur valeur ajoutée). « La modernité des installations et des lignes de triage va permettre de réaliser un travail minutieux et de garantir une qualité irréprochable pour l’alimentation humaine. C’est un projet porteur pour tous nos adhérents engagés dans la production de graines, mais aussi pour les autres structures de la région qui trouveront en local une solution à leurs besoins » explique Christian Blet, Président de la CAPL et lui-même producteur de quinoa.
4 nouveaux emplois
Le futur ensemble industriel, qui devrait permettre la création de quatre emplois en plus des six personnes qui travaillent actuellement à Brissac-Quincé, sera opérationnel à la fin du printemps 2024. Outre les aides publiques attendues, la CAPL va créer la SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) « Perles d’Anjou » pour permettre à toutes les personnes qui le souhaitent de prendre des parts dans le financement du projet. Pour Jackie Goulet, Président de la Communauté d’Agglomération Saumur Val de Loire, Maire de la Ville de Saumur, Michel Pattée, Vice-président au développement économique et aux zones industrielles, Maire de Doué-en-Anjou, et Frédéric Mortier, Vice-président en charge des politiques et équipements sportifs, Maire de Longué-Jumelles, « l’implantation de cet ensemble industriel sur la zone Anjou Actiparc de Jumelles, synonyme de création d’emploi et de richesses, participe pleinement à l’attractivité du territoire. Avec l’accueil de la CAPL, l’Agglomération saumuroise continue d’afficher la dynamique importante du territoire en matière de développement économique, priorité numéro 1 du mandat. PLUS d’entreprises, PLUS d’emplois, PLUS de développement économique : Saumur Val de Loire prouve, là encore, son attractivité. »
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