Des chercheurs français étudient une nouvelle technique de vaccin, qui s’administrerait par voie nasale. La méthode s’est déjà montrée concluante lors de plusieurs administrations sur des singes pour d’autres virus. Les scientifiques mènent actuellement cette technique sur certains primates, notamment des saïmiris, au sein du Bioparc de Doué-en-Anjou comme le montre un reportage diffusé au journal de 13h de France 2 ce dimanche 9 janvier 2022. La vétérinaire du Bioparc Florine Wedlarski utilise une système d’application intra nasal, « permettant d’éviter toute injection, par une simple pulvérisation dans la narine. Une administration plus simple, moins invasive et surtout plus efficace. » La vétérinaire détaille : « le parasite va entrer par voie orale et nasale, on va donc essayer de développer l’immunité à la porte d’entrée du parasite, ce sera celle-ci la plus efficace ». Le Bioparc de Doué-en-Anjou est en effet pionnier dans la vaccination nasale contre la toxoplasmose, une méthode utilisée depuis 2017. « Il y avait une concentration de cas de mortalité assez impressionnante et qui nous laissait assez dépourvus car nous n’avons pas de traitement assez efficace contre cette maladie sur cette espèce. Aujourd’hui nous n’avons plus ce genre de cas », ajoute l’autre vétérinaire du Bioparc, Rudy Wedlarski.
Des applications chez l’homme pour le traitement du covid ?
Ce vaccin vétérinaire a été développé au sein de l’université de Tours, en Indre-et-Loire. Avec l’apparition du Covid, la décision a été prise par les équipes chercheuses d’adapter cette technique au covid-19 chez l’être humain cette fois-ci. L’aiguille en moins peut se montrer déterminant pour ceux qui craignent les piqures, notamment les enfants. En plus de cela, ce traitement apportera une double protection en ciblant tout particulièrement la sphère ORL, porte d’entrée du virus. « Etant donné que le vaccin est placé à cette porte d’entrée, les médiateurs immunitaires vont pouvoir agir sur le virus et l’empêcher de se disséminer dans l’organisme et éviter les formes graves, mais surtout empêcher que le virus de dissémine via la toux, les éternuements et donc arrêter la contagiosité », explique la professeur Isabelle Dimier-Poisson, responsable des recherches à l’université de Tours. « Le vaccin nasal pourrait servir pour un rappel. Le laboratoire de Tours espère lancer en 2023 les essais sur l’homme », conclut le reportage.
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