Comme Marine Bellegou qui a lancé son site de vente en ligne de prêt-à-porter et dont nous vous avions relaté le parcours dans un précédent article, nombre d’entrepreneurs font aujourd’hui le choix de ne pas avoir de boutique ou d’entreprise avec pignon sur rue, mais misent sur le tout numérique. C’est également le cas de la fleuriste Flora Bouvier, prénom prédestiné s’il en est, qui vit à Noyant-Villages. A 32 ans, cette fleuriste depuis l’âge de ses 21 ans a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure. « Cela faisait 9 ans que j’étais fleuriste dans une grande enseigne de supermarché. J’avais un peu fait le tour et je ne pouvais pas pleinement m’épanouir comme je le souhaitais, notamment du point de vue de la création. J’ai donc décidé de me lancer à mon compte. » En avril dernier, Flora a donc lancé son entreprise et propose principalement des compositions en fleurs séchées, « plus facile à travailler et à conserver pour commencer et le temps de se faire connaitre », et propose des prestations pour des mariages, baptêmes…
« Je ne connaissais rien aux réseaux sociaux »
Mais si jusque-là rien de sort de l’habituel, c’est la manière dont elle a décidé de s’installer qui sort du lot. « Il était hors de question de me lancer avec une boutique. Cela représente beaucoup plus de contraintes et des coûts supplémentaires. Là, j’ai pu me lancer sur mes propres deniers sans investir considérablement. Cela faisait un moment que j’y pensais. Je ne me serais peut-être pas lancé si je n’avais pas eu cette solution du numérique », explique-t-elle. Pour le moment, elle dispose uniquement de comptes sur les réseaux sociaux Instagram et Facebook au nom de : Les Créas de Flora. « Peut-être qu’à l’avenir je prendrai un local qui me servira plus d’atelier que de boutique, mais pour le moment je peux fonctionner comme ça. Par ailleurs, lorsque je suis sur des prestations de type mariage… cela me prend 2 ou 3 jours durant lesquels je ne pourrais être dans ma boutique et celle-ci serait donc fermée. » Cette aventure était un challenge pour Flora Bouvier, d’autant qu’elle ne connaissait pas grand-chose au fonctionnement des réseaux sociaux. « J’avais comme tout le monde un compte, mais je ne pratiquais pas beaucoup. Je découvre encore le fonctionnement, les usages et les finesses de ces outils qui permettent beaucoup à condition de savoir les utiliser correctement. »
Du local et de l’humain au travers d’internet
Pour le moment, la visibilité de son compte n’est pas très développée, mais son activité se fait connaitre progressivement par le bouche-à-oreille et principalement localement. Cela peut sembler étonnant quand on pense à internet et à son réseau étend sa toile au-delà des frontières géographiques. Et pourtant : « Pour ce qui est des mariages et autres, cela fonctionnement beaucoup sur le Saumurois où les gens se passent le mot entre eux. Pour les créations que je vends, les clients sont également principalement du Saumurois. Les gens qui regardent des produits de créateurs, même si cela est sur internet, recherchent quand même des artisans locaux autour de chez eux. Ils sont aussi peut-être rassurés de savoir que je suis proche de chez eux et que je me charge moi-même de la livraison. Cela remet de l’humain dans une relation numérique. » Flora Bouvier compte également vendre ses créations lors de marchés, notamment durant les périodes de fête. Avec son organisation actuelle, elle estime avoir encore « de la marge de manœuvre pour répondre à plus de commandes et à développer encore son activité. »
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