Ce lundi 22 août, le syndicat étudiant Unef a publié pour la 18e année consécutive son rapport sur le coût de la vie étudiante et son classement des villes universitaire française en fonction du coût de la vie et des loyers (lire ici et ici). Le syndicat indique que « le coût de la vie étudiante sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron a augmenté de 16,8% malgré la crise sanitaire. Rien que sur l’année 2022, le coût de la vie étudiante connaît une hausse de 6,47% ce qui représente 428,22€ en plus. » Plusieurs facteurs expliquent cette hausse : « En particulier, l’inflation due à la crise ukrainienne atteint 6,1% cette année ce qui impacte fortement les étudiants. Face à cela, le gouvernement n’a pas mis en place des mesures suffisantes. La hausse des bourses de 4% représentant entre 4 et 20 euros par mois selon l’échelon de bourse n’est pas suffisante face à un coût de la vie de 35€ de plus par mois. De la même façon, seuls 23% des étudiants boursiers peuvent avoir accès à l’aide de 100€, qui ne constitue pas une aide suffisante ou structurelle pour lutter contre la précarité puisqu’elle représente 8,3 euros par mois. Enfin, le repas à 1€ reconduit sur l’année 2022-2023 exclut 77% des étudiants. L’ensemble de ces mesures, puisqu’elles ne touchent qu’une partie d‘un groupe social impacté par une précarité structurelle depuis des années, ne peuvent prétendre lutter efficacement contre une hausse de la vie étudiante de 6,47%. »
Le loyer, de fortes hausses creusant les inégalités d’accès aux études
Encore cette année, le loyer représente le premier poste de dépense d’un étudiant. L’enjeu est important pour les étudiants, car 68,7% d’entre eux n’habitent plus chez leurs parents. Là aussi, les inégalités entre les villes se creusent et les prix sont en hausse. Dans les grandes villes, les prix augmentent de 2,08% et, globalement, la hausse représente 1,37%. L’inflation sur les loyers représente 3,6% et l’impact sur les étudiants est très fort. Cette année, beaucoup de villes enregistrent de fortes hausses. Ainsi, Brest ou Angers connaissent une augmentation des loyers de plus de 13%, tandis qu’Avignon, Aix-en-Provence ou Bordeaux sont à plus de 5%. Paris reste la ville dans laquelle les loyers sont les plus élevés, atteignant une moyenne de 862€ soit une hausse de 1,41% par rapport à 2021. Au total, 38 villes sur 47 voient leurs loyers augmenter, certaines faisant partie des villes plafonnant les loyers dans les parcs publics et privés comme Bordeaux ou Lyon.
Le coût des transports
Le déplacement dans les grands centres urbains se fait majoritairement en transports en commun et les étudiants utilisent aussi majoritairement ce moyen de transport. « Il est évident que se rendre sur son lieu d’étude, son lieu de travail représente un enjeu de taille pour les étudiants. Cette année, les prix stagnent globalement grâce à un investissement des collectivités locales suite à la crise sanitaire. Cependant, les inégalités entre villes augmentent et les tarifs pour les étudiants boursiers se font rares. Seules 4 villes sur 47 mettent en place des tarifs différenciés pour les étudiants boursiers. L’accès à l’enseignement supérieur dépendant également des possibilités de mobilité des étudiants, les tarifs doivent pouvoir être adaptés au statut social d’un étudiant et lui permettre de bénéficier d’une tarification préférentielle », estime le syndicat étudiant.
La situation à Angers
Si Angers ne se retrouve pas parmi les villes les plus chères de France, c’est cependant l’une des villes qui connait les plus importantes augmentations. En ce qui concerne le coût de la vie globale, la capitale angevine se classe à la 33e position avec un reste à charge moyen de 911.64 euros pour les étudiants. C’est la ville universitaire française qui a connu la plus grande augmentation en l’espace d’un an avec +11.42%. Pour ce qui est du prix des loyers, elle se classe également à la 33e position. C’est toutefois la 2e ville de France derrière Brest à connaitre la plus importante augmentation des loyers en un an avec une hausse de 13,55%. Le loyer moyen en 2021/2022 était en effet de 369 euros, alors qu’il se trouve pour 2022/2023 à 419 euros. Enfin, sur le transport, Angers est 37e avec un coût moyen de 240 euros par étudiant et un tarif qui stagne. En plus de voir ses loyers augmenter, la ville d’Angers doit faire face à d’importants manques de logements étudiants. Une situation qui pourrait se répercuter positivement pour les villes voisines où plus éloignées comme Saumur. La présence du train qui relie ces deux villes en une vingtaine de minutes peut en effet permettre à des étudiants faisant leurs études sur Angers de loger sur Saumur.
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Commentaires 2
Information intéressante, mais inutilement négative (hausse des prix ), partielle (de quel prix de départ plus bas qu’ailleurs part-on?): Angers est la 33° ville dans l’ordre des prix , mais sur combien de villes ? 35 ou 100?
A regarder le nombre de chambres d’hôtes, de air and be , gîtes, sur Angers tout comme en saumurois et ailleurs il est évidemment que seul le touriste de passage et son hôte contribuent à la pénurie de logements pour ceux qui étudient ou ,et, travail. Il est devenu impossible de louer voir acheter pour les petits budgets, ceux qui servent utilement à nourrir la société n’ont plus que les ponts ou logements pourris.