Edito de Michel Choupauvert : la Loire à vélo est-elle dangereuse pour ses usagers ?

Cela tombe bien, façon de parler, après avoir échangé avec cette dame, j’ai voisiné, avec des cyclistes du dimanche, qui, après 80 kilomètres en provenance de Tours étaient au bout de leur vie. Ils étaient passés par là, et, effectivement, ils m’ont rapporté qu’ils avaient failli glisser. Peut-être que des personnes en charge de la sécurité sur le circuit de la Loire à vélo liront ces lignes et iront vérifier la dangerosité de ce mini trottoir. En tous cas, une chose est sure, le vélo c’est dangereux. Surtout quand on n’en fait pas souvent. Chaque année, ce sont plus de 160 personnes qui se tuent sur leurs deux roues à pédales. Soit un peu moins de 5% des morts sur la route quand même.

Plus on fait de vélo, moins il y a de risques

Selon l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière, 70% des tués étaient des cyclistes occasionnels qui circulaient à vélo pour leurs loisirs. Toujours selon un calcul savant de l’ONISR basé sur le temps passé à se déplacer et sur le nombre de déplacements, le risque est 1.5 fois supérieur à celui de l’automobiliste. À moto, le rapport est de 32. Parmi les 3.6 millions motards, on comptabilise 800 tués et 17 000 blessés graves. Pour comparaison, il y a 17 millions de cyclistes réguliers pour 160 tués et 1 500 blessés graves. Difficile dans ces conditions d’établir un discours global sur les deux roues, d’autant qu’on n’a pas encore de recul statistique sur les trottinettes.

Moralité : À bicyclette, il vaut mieux partir de bon matin et s’arrêter sur les chemins. Il vaut mieux, aussi, que Fernand, Firmin, Francis, Sébastien et puis Paulette soient rodés à la bicyclette pour ne pas se casser la margoulette.

Michel Choupauvert