Thouarsais. « Au nom de quel pouvoir peut-on juger de « l’inélégance » d’une question ? »

« Après avoir dénigré nos questions lors du conseil municipal du 30 juin, un nouveau pas été franchi lors du conseil communautaire du 5 juillet, séance au cours de laquelle son Président a qualifié notre question d’indélicate.
Le conseil communautaire est la seule instance officielle et publique qui permet à tout habitant du territoire du Thouarsais qui le compose, d’avoir des réponses à ses questions. Tel est l’objet de celles que nous posons, comme à l’occasion du conseil du 5 juillet.
Notre question était exprimée posément. Elle rappelait la préoccupation première des élus pour la sécurité des habitants et les aménagements déjà effectués par la mairie de Pas de Jeu en son centre. Or elle a été volontairement détournée pour répondre sur un plan politique et jouer les agressés. Le rôle de la communauté de communes du Thouarais ne peut se limiter à une simple chambre d’enregistrement. La CCT doit aussi avoir la capacité d’aborder – sereinement – des sujets, certes sensibles, mais essentiels afin de ne pas antagoniser des intérêts qui pourraient apparaître ou être interprétés comme divergents.
En l’espèce, il ne s’agit pas d’opposer la gestion du trafic et la sécurité, mais de traiter ce problème indissociable dans son ensemble. Tels sont le rôle de la CCT et notre mission d’élus, consistant à trouver des solutions équilibrées afin de prendre le bon chemin à suivre pour notre territoire.
Nous l’habitons depuis des décennies, et nous n’avons pas, bien évidemment, attendu le dernier conseil communautaire pour constater les difficultés de circulation à cet endroit, comme dans d’autres lieux du Thouarsais qui pourraient tout aussi bien être évoqués. Si la compétence sur les mesures qui ont été prises, revient bien sûr au premier magistrat de la commune concernée, rien n’interdit de l’évoquer au sein de l’instance intercommunale. Car c’est d’abord un sujet d’intérêt général qui intéresse la CCT à un double titre : au regard d’abord de sa compétence économique et ensuite celle d’aménagement du territoire.
La question posée était légitime car la situation impacte l’ensemble du territoire. L’objectif était simplement de savoir dans quelle mesure la CCT entend défendre les intérêts globaux du territoire sur cette question. Ni plus, ni moins.
 Sachons raison garder. Si nous ne pouvons plus poser la moindre question en conseil communautaire, sans que son exécutif en prenne ombrage, à quoi sert cette assemblée ? Donc, non, nous ne nous tairons pas. Aucune question ne mérite d’être qualifiée d’indigne ou d’inélégante. Nous continuerons à saisir le conseil, municipal ou communautaire, de tout sujet qui intéresse l’ensemble de notre territoire, en portant la voix des Thouarsais-es. C’est notre responsabilité de porter la voix des Thouarsais-es qui nous permettent de siéger dans ces instances. Comme nous attendons du Président des réponses constructives et précises, déshabillées de tout propos inutilement polémiste et stérile. »

(1) Le groupe Energie Thouarsaise : Alain Ligné, Dalal Didier, Philippe Guénéchault, Cécile Baron, Pierre-François Mingret, Alain Dumont