Le virus de la variole du singe, ou Monkeypox, semble désormais bien présent sur le territoire national. Selon l’Agence Régional de Santé de Nouvelle Aquitaine, 16 cas ont été détecté dans la région dont plusieurs dans le département des Deux-Sèvres. Santé Publique France dans son dernier bulletin d’information en date du 21 juin dernier précise qu’il y a « 277 cas confirmés de variole du singe ont été rapportés en France : 195 en Ile-de-France, 16 en Occitanie, 14 en Auvergne-Rhône-Alpes, 16 en Nouvelle-Aquitaine, 12 dans les Hauts-de-France, 12 en Provence-Alpes-Côte d’Azur, 6 en Normandie, 1 en Centre-val de Loire, 1 en Bourgogne-Franche-Comté, 1 en Grand-Est et 3 en Bretagne. Parmi ces cas, un premier cas féminin a été confirmé, dont le mode de transmission est en cours d’investigation, et tous les autres sont des hommes. » La prochaine actualisation de ce bilan aura lieu le mardi 28 juin 2022.
Qu’est-ce que la variole du singe (Monkeypox) ?
La variole du singe est une maladie infectieuse due à un Orthopoxvirus. Cette maladie zoonotique est habituellement transmise à l’Homme dans les zones forestières d’Afrique du Centre et de l’Ouest par des rongeurs sauvages ou des primates, mais une transmission inter-humaine est également possible, en particulier au sein du foyer familial ou en milieu de soins.
Comment se transmet-il ?
Le virus de la variole du singe peut être transmis par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…). Les rapports sexuels, avec ou sans pénétration, réunissent ces conditions pour une contamination, et avoir plusieurs partenaires augmente le risque d’être exposé au virus. La contamination peut aussi avoir lieu au contact de l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain…). Il est donc important que les malades respectent un isolement pendant toute la durée de la maladie (jusqu’à disparition des dernières croutes, le plus souvent 3 semaines). En Afrique centrale ou de l’Ouest l’homme peut aussi s’infecter au contact d’animaux, sauvages ou en captivité, morts ou vivants, tels que les rongeurs ou les singes. L’infection par le virus de la variole du singe n’est pas connue comme une IST, mais le contact direct avec une peau lésée durant un rapport sexuel facilite la transmission.
Quels sont les symptômes ?
L’infection par le virus de la variole du singe peut provoquer une éruption vésiculeuse, faite de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers le dessèchement, la formation de croutes puis la cicatrisation. Des démangeaisons peuvent survenir. Les vésicules se concentrent plutôt sur le visage, dans la zone ano-génitale, les paumes des mains et plantes des pieds, peuvent être présentes mais également sur le tronc et les membres. Les muqueuses sont également concernées, dans la bouche et la région génitale. Cette éruption peut s’accompagner de fièvre, de maux de tête, des courbatures et d’asthénie. Les ganglions lymphatiques peuvent être enflés et douloureux, sous la mâchoire, au niveau du cou ou au pli de l’aine. Des maux de gorge sont également signalés. L’incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours. La phase de fièvre dure environ 1 à 3 jours. La maladie guérit le plus souvent spontanément, au bout de 2 à 3 semaines mais parfois 4 semaines.
La variole du singe est-elle grave ?
La maladie est plus grave chez les enfants et chez les personnes immunodéprimées. Elle peut se compliquer d’une surinfection des lésions cutanées ou d’atteintes respiratoires, digestives, ophtalmologiques ou neurologiques. A ce stade, les cas rapportés en Europe sont majoritairement bénins, et il n’y a pas de décès signalé.
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