Saumur. Insolite : Camille Vigouroux a créé des chaussettes sur le thème de l’apéro !

En novembre 2021, Camille Vigouroux a lancé son activité pour le moins insolite à Saumur. Elle propose une gamme très complète de chaussettes fabriquées en France sous la marque Mireille et Raymond. La particularité de ces chaussettes en dehors du fait qu’elles sont françaises, elles sont toutes composées d’un motif ayant rapport à la nourriture ou à l’apéro. « J’ai créé mon entreprise juste avant Noël, moment phare pour faire des cadeaux. J’ai voulu regrouper mes deux grandes passions que sont les chaussettes et l’apéro », lance-t-elle amusée. Et la recette de cette bonne vivante semble avoir bien pris puisqu’elle a d’ores et déjà vendu plus de 5 000 paires en l’espace de six mois et ses produits sont présents dans plus de 150 points de vente partout en France et notamment en Val de Loire, entre Nantes et Blois. Sur Saumur, trois enseignes proposent ses chaussettes. Elle travaille désormais à développer l’exportation et est d’ores et déjà présente dans plusieurs pays comme la Suisse, l’Allemagne, l’Angleterre, le Portugal ou encore la Grèce.

Je suis tombée amoureuse de Saumur

Ce succès elle le doit également à son expérience dans le secteur du marketing et du commercial. « J’ai fait des études dans ce domaine et j’ai travaillé dans un premier temps pour un traiteur dans l’événementiel, puis je suis venue sur Saumur pour travailler chez Combier. J’ai découvert l’entreprise en tant que touriste et en suis tombée amoureuse, tout comme de la ville de Saumur. J’y étais également commerciale. Ensuite, j’ai décidé de monter mon entreprise et de profiter de l’expérience que j’avais dans le domaine et de mon réseau pour la faire grandir progressivement. J’ai aussi pu compter sur le fait que je suis née dans une famille de commerçants. J’ai donc été bercée par ce milieu. » Le nom de l’entreprise vient d’ailleurs de la chanson « Mireille », de Dick Annegarn, que son père lui chantait souvent lorsqu’elle était enfant, dans laquelle elle rencontre un certain Raymond. Cette chanson était également présente dans une pièce de théâtre où elle jouait et a rencontré son compagnon, « mon Raymond » comme elle dit.

La chaussette bien plus qu’un sous-vêtement

Pour Camille, la chaussette est aujourd’hui bien plus qu’un simple sous-vêtement. Il est loin le temps où l’on cachait ce vêtement souvent blanc délavé sous son pantalon. Aujourd’hui, on l’affirme, on le montre, « c’est un accessoire de mode à part entière. » Elle ajoute que la chaussette « est même désormais un moyen pour certains professionnels obligés de porter un costume ou un uniforme quelconque de se démarquer et d’apporter une touche personnalisée de fantaisie. » Au-delà de l’aspect mode, c’est également le « Made in France » qui a actuellement le vent en poupe « et encore plus après la crise du covid. On sent que les gens ont tendance à retourner vers des produits fabriqués chez nous. » Elle propose également d’autres produits comme des torchons, des sacs et prochainement des tabliers. « Cela permet de mettre encore plus en valeur la patte des créateurs avec qui je travaille, tout en étoffant la gamme (qui compte actuellement une trentaine de motifs de paires de chaussettes). » On y retrouve des illustrations mettant en valeur les éléments reconnaissables de Saumur : cheval, bulles, vin, vélo… Des produits qui risquent de très bien fonctionner auprès des touristes. Malin ! La marque Mireille et Raymond propose par ailleurs de la personnalisation, « qui fonctionne très bien pour les entreprises. » Pourquoi pas un futur partenariat avec des chaussettes Anjou Vélo Vintage ? « Pourquoi pas, nous travaillons justement à développer ce genre de partenariats. »

Des produits éthiques

C’est un en effet l’un des grands objectifs qu’elle s’est fixés. « J’avais envie de proposer un produit de qualité, durable, fait en France avec des personnels payés convenablement. De proposer des produits éthiques finalement. » En effet, les chaussettes sont tricotées en Champagne par l’une des dernières entreprises à proposer ce service en France. Les designs proviennent d’artistes du Val de Loire et les impressions sur ses autres produits viennent d’Allonnes. La part de la fabrication dans le coût total d’une paire de chaussettes s’élève à plus d’un quart. « C’est beaucoup, mais quand on fait des produits faits en France, on ne le fait pour faire de la marge. Sinon on va les faire en Chine ou au Portugal. Ce n’est pas l’objectif », assure-t-elle. Camille Vigouroux compte bien faire évoluer son entreprise et embaucher des personnes en France, et même à Saumur puisqu’elle ne souhaite pas se développer ailleurs que dans cette ville. « Il me faudra également trouver un local si l’activité continue d’évoluer. Pour le moment je me suis organisée en créant un local chez moi, mais cela ne durera pas plus d’un an à ce rythme. »