Grève à RTE : Le mouvement s’étend

La grève à RTE (Réseau de Transport de l’Electricité) reconductible démarrée fin février parmi les salariés de la maintenance de l’ouest de la France, s’étend à toutes les régions (1). Motif : "La direction refuse d’ouvrir des négociations salariales et envoie les CRS". Le communiqué de la CGT

« Les bas salaires de l’entreprise, embauchés à peine au-dessus du SMIC, revendiquent le maintien de leur pouvoir d’achat et la reconnaissance de leur niveau de technicité. La direction sait mettre en avant dans ses communications les « lignards » qui travaillent sous tension à 400.000 Volts en haut des pylônes mais en interne c’est autre chose. Le gel depuis 10 ans du Salaire National de Base des Industries Electriques et Gazières a dévalorisé ces métiers hautement qualifiés qui assurent la fiabilité du réseau électrique français. L’ « augmentation » de 0,3% octroyée en 2022 est vécue comme une insulte quand l’inflation atteint 4,5% sur 1 an en mars. Les mesures salariales à RTE au global sont nettement en dessous de la moyenne du secteur de l’énergie. Or, les résultats financiers sont excellents. RTE a largement les moyens de répondre aux revendications. Le résultat net a augmenté de 27% en 2021 à hauteur de 661 Millions d’€. Les actionnaires – Caisse des Dépôts et Consignation, CNP Paribas, EDF – ont encaissé 397 M€ de dividendes cette année. RTE est censée être une entreprise publique au service de l’intérêt général. Et pourtant, ses dirigeants
cherchent à dégager un maximum de profits : leur part variable est indexée sur le montant du résultat financier !
La financiarisation et l’absence totale de dialogue social caractérisent aujourd’hui le gestionnaire du réseau électrique. La gestion du conflit est à l’image du gouvernement Macron. Ce n’est pas surprenant puisque les membres du directoire sont nommés par le gouvernement ou en sont proches.
Aux salariés qui veulent gagner correctement leur vie, la direction a répondu par l’envoi des CRS sur les piquets de grève à Saumur, Orléans, et Nantes ! Ce mépris du personnel est irresponsable. Le mouvement va se durcir et la direction en portera l’entière responsabilité.
La CGT est aux côtés des grévistes et exige l’ouverture de négociations sur les salaires et la reconnaissance des qualifications. »

 

(1) Nos précédents articles ici

Commentaires 8

  1. Toujours a se plaindre !!! says:

    N’oubliez pas Mrs de RTE que vous êtes payés par les consommateurs qui eux aussi subissent les augmentations ( pas salariales ) mais sur leurs factures. Moi j’ai travaillé pendant 43ans en étant juste au dessus du SMIC et j’en suis pas mort , et ma retraite est de 1250€ et faut bien payer l’EDF

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    • Boutikette says:

      Ils sont peut-être payés par les consommateurs ,et les dividendes versés aux actionnaires dont BNB ça ne vous choc pas ? C’est aussi notre argent.

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  2. Florentais says:

    Bonsoir. C est rien,c est rien…..

    L emeute
    Passy 1998

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  3. Bourgeais says:

    Ils en parlent quand de tout leurs avantages et privilèges…honteux .

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  4. Florentais says:

    Passi et non Passy

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  5. Thomas says:

    Merci pour ce trac CGT, qui ne représente qu’une vision.
    Non les 0.3% ne représentent pas les mesures salariales de cette entreprise. (Le SNB ne représente qu’une partie des mesures dans les IEG)
    95% des salariés de cette entreprise on eu une augmentation supérieur à l’inflation sur les 6 dernières années. (Source autre syndicat de l’entreprise)
    l’inflation de 4.5% prend en compte l’électricité que vous ne payés pas…ou peu…(de plus ce chiffre de 4.5 est faux)

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  6. Odile says:

    J’encourage ces salariés dont les condition si difficiles à faire preuve de courage….à démissionner et à changer de travail.

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  7. pierrot saumur says:

    Soutien total aux grévistes ! C’est une honte la façon dont ils sont traités. Ce sont pourtant eux qui font tourner l’entreprise publique et qui prennent les risques.

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