Edito de Michel Choupauvert : Dénonciation chez Denkavit. L 214 rappelle au bon sens…

Drôle d’ambiance, semblerait-il, chez Denkavit.(relire ici). L’accusation portée par L214 me fait penser au bon sens qui semble nous manquer au moment où semble s’opposer dans les urnes la France des champs à celle des villes. Certes, je suis touché par le mal-être animal, mais c’est surtout la réaction qu’auraient eue les salariés sur la vidéo qui m’a agacé. Qu’est-ce que c’est ces gros imbéciles qui frappent des animaux par plaisir sadique ? Des gros beaufs ? Qu’est-ce que c’est que cette France des champs, prise dans l’engrenage de la chaîne alimentaire, qui perd toute dignité pour nourrir la France des villes qui va soudainement être horrifiée, face à ces images, avant de retourner au supermarché au rayon plats préparés ?

Des labels ?

La justice se penchera peut-être sur l’absence de contrôles de la direction sur leurs salariés. Je suis allé faire un tour sur leur site internet. On y voit la photo d’un agriculteur de dos tenant par la main, un enfant, avec pour message « grandir ensemble ». M’ouais… En tous cas, j’ai fait le tour du site. Je n’ai pas vu un quelconque label ou une certification sur les process industriels à même de sécuriser les acheteurs des produits de l’entreprise. Ne vous méprenez pas. Je ne veux pas dire que tout doit être bio. Ce n’est pas mon propos, même si ce label démontre que son dépositaire est soumis à des contrôles. Il n’est, néanmoins, pas le seul. HVE ou ISO, certifient, au moins, que nous ne sommes pas dans le n’importe quoi…

À nous de faire attention à ce qu’on achète

Il y a bien longtemps que je n’ai pas acheté de pizzas ou plats préparés. Je n’en mange plus depuis que je me suis gratté la tête en essayant de comprendre les étiquettes expliquant leurs compositions. De même, je ne prends plus de tomates en hiver. Je préfère les légumes congelés quand ce n’est pas la saison. Je me refuse, aussi, à offrir, en février, des roses du Kenya même si leur bilan carbone est meilleur que celles de Hollande. Quant à la viande, c’est beaucoup, moins. Mais quand j’en mange, je fais attention à l’origine. Vous me direz que c’est plus cher et, que, si je fais cela, c’est que je peux me le permettre ? Mais c’est peut-être ce qu’a voulu faire dire Voltaire à Candide : « cultive ton jardin ». Cela évite l’ennui, les questions inutiles et comble des besoins. Dans la France où on ne peut se passer de la voiture et du carburant qui va dedans, je prends un vrai plaisir à cueillir mes tomates et à les farcir pour en profiter tout l’hiver. Finalement, je n’ai pas l’impression de vivre dans une France périphérique délaissée. Je suis content d’y habiter et de pouvoir cultiver mon jardin. Et si vous ne pouvez pas cultiver le vôtre, j’ai un petit lopin de terre à prêter. Je ne dois pas être le seul dans la région.

Michel Choupauvert