« Il fait bon vivre en Anjou, sauf pour nos amis les choucas car pour peu que le Préfet du Maine-et- Loire l’autorise, par dérogation au régime des espèces animales protégées dont relève le Choucas des Tours, 635 spécimens seront tués prochainement. Soit le quart de la population de couples nicheurs de 26 communes du département, sans compter leurs petits au nid », indique l’association. Crow Life se déclare « opposée à ce projet d’arrêté́ dérogatoire et favorable aux alternatives non létales comme à une approche de la problématique préservant les intérêts des agriculteurs et ceux des choucas » et demande l’abandon immédiat du projet d’arrêté.
Une espèce nuisible ?
Elle précise en effet que « cette destruction est voulue par un syndicat professionnel agricole, la Fédération Départementale des Groupes de Défense contre les Organismes Nuisibles (FDGDON49). D’emblée il parait frappant, classé et classant, qu’une structure en charge des ‘’nuisibles’’ puisse également être chargée d’une espèce animale protégée. » Ce volatile est en effet souvent associé à des dégâts dans les exploitations agricoles. Or, Crow Life assure que « en 2021, moins de 0,5% des exploitations agricoles du Maine-et-Loire ont signalé́ des dégâts occasionnés par le Choucas des Tours. Et encore ces dégâts ne peuvent-ils être valablement attribués aux seuls choucas puisque plus de la moitié (54%) des déclarants témoignent de la présence d’une autre espèce aviaire sur les parcelles endommagées. » Elle regrette que « lorsque à l’échelle du département les dégâts diminuent, contre toute logique le quota de choucas ‘’à tuer’’ augmente de façon inversement proportionnelle (+135 spécimens / 2022). Ceci alors que très peu d’alternatives à la solution létale ont été́ mises en œuvre préalablement à la demande de dérogation. Ces alternatives sont pourtant l’une des réserves faites par la Directive Oiseaux européenne comme par l’article L-411-2 du Code de l’Environnement à la possibilité́ de déroger. »
D’autres solutions existent
Enfin, l’association pétitionnaire assure que ce corvidé est pourtant essentiel à la biodiversité et à l’agriculture elle-même : « Si les Choucas coûtent à l’agriculture en prélevant une partie des plantes et céréales entrant dans son régime alimentaire, ils le lui rendent bien en la débarrassant notamment d’un grand nombre d’insectes à tous les stades de développement, phytophages des cultures compris, et ce, gratis ! En période de reproduction, son régime alimentaire est majoritairement constitué de protéines de sources animales (insectes, invertébrés, etc) lequel varie selon les mois de l’année. »
Infos pratiques : Retrouvez toutes les informations et la pétition sur Pétition : TOUCHE PAS À MON CHOUC’ ! (mesopinions.com).
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