Du 31 mai au 23 juin 2024 se tiendra une expo de trois artistes locaux à l’espace d’art contemporain « La Récréation » au Thoureil. Cette exposition est organisée par l’association Parcours croisés. Elle mettra en valeur les créations de la photographe Laure Beaujouan, du sculpteur sur bois Dom.B et du sculpteur de métal Harry Étincelle. Laure Beaujouan et Dom B. sont des artistes confirmés ayant déjà exposé à de nombreuses reprises leurs œuvres dans des galeries, notamment en Saumur. Harry Étincelle expose pour la première fois sous l’égide de ces deux artistes. « Pour l’exposition Le ciel, l’eau et ses reflets qui se tient au Thoureil en juin de cette année, j’ai choisi des photographies résonnant avec les sculptures présentées par Dom B. et Harry Étincelle. Le débordement du fleuve ouvre les prairies à de nouvelles perspectives. Les ripisylves, ces zones où les eaux rencontrent les bois, sont des lieux de porosités et de communions propices aux esprits. Les nuages dessinent l’humeur du ciel, tour à tour grandiloquente, menaçante ou apaisante », explique la photographe Laure Beaujouan.
A propos de Laure Beaujouan
« Mon premier appareil photo était un Pentax, je l’ai acheté avec mes premières payes, j’avais un peu plus de 20 ans. Après avoir longtemps travaillé en argentique, j’utilise maintenant un reflex Canon pour réaliser des photos numériques. Je confie la plupart des tirages à un laboratoire professionnel pour une impression à jet d’encre pigmentaire ultrachrome HDR. Je réalise également moi-même des tirages cyanotypes à partir de l’impression des négatifs de certaines de mes photos. Dans mon travail, je cherche, par le truchement de la photographie, à capturer l’atmosphère qui émane des territoires en marge, des paysages de transition, des espace-temps charnières. J’ai beaucoup photographié les banlieues avec leurs zones en perpétuel devenir où déambulent familles et désœuvrés ; les lumières filantes des petits matins frileux depuis le RER ; les zones de contrastes croisées lors de mes voyages. Établie en Anjou depuis plusieurs années, je cherche à rendre compte du mystère qui se dégage de ses ciels et de ses paysages en proie aux aléas climatiques.»
A propos de Dom.B
« Il y’a environ vingt ans j’ai découvert le travail du bois au travers d’une association de Segré : Les Passionnés du Bois. J’y rencontre alors plusieurs tourneurs sur bois qui m’initient à cette technique pour laquelle je me passionne. Au fil du temps je développe un attrait pour des pièces de plus en plus artistiques et j’ai alors l’idée de mixer le tournage sur bois à la sculpture en incorporant à mes créations des morceaux de bois flottés que je collecte sur les bords de Loire (j’habite Les Ponts de Cé). Petit à petit ma technique évolue et j’adhère il y’a environ 10 ans à l’AFTAB (Association Française des Tourneurs d’Art sur Bois). J’y rencontre alors des tourneurs de renom auprès desquelles je me forme. Amateur de promenade sur les bords de Loire et dans les forêts je développe petit à petit un imaginaire artistique qui s’inspire de la nature et des mythes et légendes qui s’en inspirent. Le plus souvent c’est tout d’abord la forme d’un bois flottés, d’une vieille souche ou d’une branche cassée qui me donne l’idée d’une nouvelle pièce. C’est ainsi que naissent : Rencontres à Brocéliande, Esprits des Bois, Eléphant Man ou encore envole toi. Début 2023 je m’installe définitivement comme Tourneur sur bois aux Ponts de cé où je propose désormais des stages d’initiation et de découverte au tournage sur bois. Enfin j’aime me définir comme Tourneur sculpteur des bois plutôt que sur bois car cela correspond plus à ma philosophie de création. »
A propos de Harry Étincelle
« Formé à la soudure artistique par le sculpteur Aziz Mohsni, je travaille le métal, le fer, la fonte, l’étain. Des matériaux denses et pesants. Des matières rigides, mais malléables lorsqu’on les chauffe et liquides si on insiste. Je récupère la matière première dans les débris d’ustensiles abandonnés. Les pièces s’accumulent, puis un jour elles sont découpées, assemblées par vissage ou soudure, parfois fondues. De ce magma émergent des formes vivantes. Mais une exigence s’impose : faire oublier l’objet d’origine. Le but est atteint si le premier regard du spectateur ne saisit que la proposition finale : un oiseau lançant son cri vers le ciel, un couple d’acrobates en équilibre instable. Dans la série des Fauserpilles, la matière brute a été détournée pour révéler la fragile élégance d’un envol d’échassier. Démarche minimaliste, à la recherche de la forme la plus simple, la plus évocatrice à la manière des hiéroglyphes égyptiens du type « oiseau ». Un léger déplacement de pièces, une pointe de feu et soudain l’oiseau prend vie. Plutôt que des sculptures, les Fauserpilles sont des épures résultant d’un geste essentiellement graphique. Dans la série des ‘Choux fractals » j’exprime ma fascination pour la structure naturellement fractale du chou Romanesco dont les inflorescences décroissantes s’organisent en spirales répétitives auto similaires. Dans la série des « Acrobates » dont un exemplaire est présenté dans le jardin, les lourdes machines originelles en fonte ont été « transformées » en structures aériennes et graciles. »
Infos pratiques : L’expo sera présentée à l’espace La Récréation, 25 quai des Mariniers, Le Thoureil. Du 31 mai au 23 juin 2024, du jeudi au dimanche de 14h30 à 18h. Le vernissage aura lieu le vendredi 31 mai à 18h.
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