Dans un communiqué le syndicat dénonce : « Sur le Département de Maine-et-Loire, plus de 100 enfants ont une mesure de placement prononcée mais non appliquée faut de place en MECS (Maison d’Enfant à Caractère Social). Paradoxalement, l’Association Marie Dunant va fermer une de ses maisons faute d’encadrement et de personnel suffisant. Nous avons d’un côté des enfants en danger pour faute de place et de l’autre côté des places qui se ferment. » Selon la CFDT, le département de Maine-et-Loire s’est « largement désengagé du secteur de la protection de l’enfance ces dernières années, alors que les besoins sont considérables. » Parmi les raisons d’un système et d’un secteur en tension et dégradé le syndicat énumère les problématiques : « le salaire est loin d’être attractif ; les conditions de travail avec l’arrivée de jeunes venant de la pédopsychiatrie poussent les professionnels à quitter le secteur ou à refuser des CDI. »
Les oubliés du Ségur
Ce contexte dégradé entraine des conditions qui le sont tout autant : « C’est dans un climat de grande violence, au sein de ses maisons d’enfants, que les professionnels qualifiés, encore en poste, s’épuisent. On assiste à un turn-over qui empêche un fonctionnement correcte et serein. » Par ailleurs, le syndicat estime que les salariés de ce secteur ont été tout bonnement « oubliés dans le cadre du Ségur de la Santé. » Depuis l’ouverture des négociations autour de l’extension du Ségur au champ du médicosocial, « jamais la protection de l’enfance n’a été nommée ». L’appel à la mobilisation de ce mardi 25 janvier est donc là pour rappeler que le secteur « doit être associé aux revalorisations à venir, sans quoi les prises en charge des jeunes accueillis ne seront plus possibles. »
Copyright © IGNIS Communication Tous droits réservés