La section de Maine-et-Loire de la Fédération Française des Motards en Colère invite les motards du département à se mobiliser ce samedi 22 avril afin de faire entendre leur opposition à la mise en place d’un contrôle technique pour les motos. Le rendez-vous est donné à 14h à Beaucouzé près d’Angers dans la zone commerciale du Landeau, à proximité du magasin spécialisé Dafy Moto. Le convoi fera un parcours qui l’amènera devant la préfecture de Maine-et-Loire, dans le centre-ville.
Les revendications
Dans un communiqué, la FFMC qui indique qu’elle ne « lâchera rien », explique pourquoi elle compte « revendiquer haut et fort notre opposition à cette obligation. » Les motards en colère indiquent : « Le Conseil d’état fait fausse route dans une décision du 31 octobre 2022, le conseil d’état juge illégale l’abrogation du contrôle technique des 2 roues motorisées en raison de ses insuffisances sur le plan environnemental, alors que le contrôle technique européen (directive 2014/45) n’a rien à voir avec l’environnement, mais tout avec la sécurité routière. » La fédération estime et souhaite rappeler que « un motard contrôle son véhicule chaque jour, avant de monter dessus, parce que c’est sa survie. » Les motards précisent également « qu’environ 0,3% des accidents de 2 et 3RM sont seulement liés à une défaillance technique. Le conseil d’état juge inefficace les mesures alternatives, alors que la mortalité des 2 RM a baissé de 19% depuis 10 ans (autant que la moyenne des autres usagers de la route d’ailleurs). Le conseil d’état outrepasse son rôle : ce n’est pas à lui de dicter au gouvernement et au parlement, les règlementations à adopter. Le conseil d’état fait fausse route, mal avisé par des associations écologiques extrémistes et anti-moto. » Avec une mobilisation nationale qu’ils espèrent d’ampleur ce samedi, ils comptent bien « renouveler notre combat de 2012-2013 et 2015, de mémoire, où nous avions gagné un report jusqu’en 2022. »
Un contrôle inutile
La FFMC49 poursuit : « Calée sur ce qui existe déjà pour les voitures de plus de 4 ans, la mesure n’a pas vocation à protéger le conducteur de 2 ou 3 RM en tant qu’usager de la route, mais simplement en tant qu’acheteur d’un véhicule. On est alors très loin des objectifs affichés par le gouvernement au point de se demander ce qui a motivé une telle décision. La question est d’autant plus légitime que la présentation de cette mesure ne s’est accompagnée d’aucun élément concret, d’aucune statistique, qui aurait permis d’en comprendre l’intérêt. Pour la FFMC, ce contrôle technique à la revente n’a aucun sens puisqu’il se bornera à effectuer, contre rémunération, une vérification visuelle des éléments de sécurité du véhicule que l’usager un peu informé peut tout à fait réaliser lui-même, gratuitement. Il apparait clairement que cette mesure vient satisfaire l’appétit des enseignes de contrôle technique qui lorgnent depuis 10 ans sur l’importante source de profit que représenteraient les 3 millions de 2 et 3 RM aujourd’hui en circulation. »
Quelques règles de bienséance
Enfin, la FFMC rappelle aux participants à cette manifestation les quelques règles à respecter : « Faire le plein avant de venir ; Eviter les burns et rupteurs qui nuisent au message ; Regarder dans les rétro ; ne pas s’arrêter aux feux durant la manifestation ; ne pas laisser d’espace devant et ne pas inciter les piétons à traverser lorsque le cortège est en mouvement ; couper le moteur et dégager les passages piétons lorsque le cortège est arrêté. »
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