Saumur. Pas de vide-greniers pour les horodateurs

Les horodateurs changent de place au gré d’humeurs vagabondes. Les anciens sont recyclés pour une seconde vie sur des aires jusqu’alors protégées. Pas de vide-greniers donc pour les moins efficients qui iront désormais faire récolte en zone bleue.

Le week-end prochain, la rue Saint-Nicolas, dans son prolongement vers la place Charles-de-Foucault, sera interdite à l’arrêt et au stationnement. En cause le traditionnel vide-grenier qui anime annuellement cette oasis de liberté (stationnement), en lisière de l’hyper centre-ville, fort appréciée pour faire trois courses sans pression, gratuitement. Frappés d’un optimisme sans bornes, nous avions imaginé que les services de la Ville s’activaient sur le trottoir pour préparer un stand sur lequel ils avaient intention de brader leurs plus beaux effets, remisés au placard. Parmi ces trophées, un magnifique horodateur, pur jus, alimenté par le solaire et les euros chagrins des contribuables contributeurs. Renseignements pris, nous avons déchanté. Bien que d’occasion affichée, le parcmètre ultra-connecté ne sera pas proposé aux chineurs mais bel et bien aux chasseurs de places dont la gratuité va donc s’éteindre, comme le bleu de cette zone ombragée et accueillante. C’est ainsi, les grandes manœuvres ont commencé pour déshabiller les rues d’Orléans, du Portail-Louis, la place Saint-Nicolas de quelques machines à sous peu efficientes, voire de les supprimer quai Carnot et rue Beaurepaire, réhabilitées en zone Bleue (relire notre article). Dimanche, au vide-grenier de la rue Saint-Nicolas, un stand fortuit d’information apaiserait les questionnements de tous ceux auxquels échappe la subtile motivation de cette transhumance de printemps. Et, s’il n’est prévu de fanfare pour la cérémonie d’inauguration, les riverains chafouins pourront toujours se consoler d’un bon investissement à la bourse d’échange des disques de stationnement dont l’obsolescence a été programmée par ces grands chamboulements.

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