Rave-party de Parnay. La députée Laetitia Saint-Paul interroge le Ministre de l’Intérieur sur le sujet

Ce mardi 14 mai, la députée saumuroise, Laetitia Saint-Paul, a interrogé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin au sujet de la rave-party qui s’est tenue ce weekend à Parnay.

Lors de la séance des questions au gouvernement (QAG) du mardi 14 mai 2024 à l’Assemblée nationale, Laetitia Saint-Paul, députée de Maine-et-Loire, a interrogé le Ministre de l’Intérieur, Gerald Darmanin, au sujet de la « Rave Party » illégale qui s’est déroulée ses derniers jours sur une parcelle agricole privée de la commune de Parnay. « La commune de Parnay, village de carte postale, au cœur de l’appellation Saumur Champigny, a été révélée au grand public pour de toutes autres raisons. Ce week-end, une rave illégale réunissant plus de 10 000 personnes a causé de graves nuisances dans tout mon bassin de vie. Malgré la remarquable mobilisation de la préfecture, des gendarmes, des secours, de la procureure, des élus locaux, notamment le maire Éric Lefievre, pour déployer dans l’urgence, jour et nuit un dispositif afin d’éviter les suraccidents, ce type de rassemblement illégal s’est soldé, une fois de plus, une fois de trop, par la mort d’un jeune homme, toutes mes condoléances à ses proches. Elle s’est aussi soldée par 216 évacuations sanitaires ; par un total de 5181 infractions représentant un montant total de plus de 650 000 euros d’amendes. Monsieur le Ministre de nombreuses zones d’ombre demeurent :
1) Quels sont les moyens de prévention notamment de renseignement ?
2) Qui porte la responsabilité en l’absence d’organisateurs ? Quelle place accorder aux facilitateurs autoproclamés ?
3) Quelles réparations pour les victimes (propriétaires, communes, riverains) et l’environnement ?
4) Que finance la MILDECA (La mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) et pour quelle efficacité ? Pourquoi cette mission n’est-elle pas pilotée par le ministère de l’Intérieur qui lui reverse l’argent des saisies ?
Monsieur le Ministre, la banalisation de la consommation de drogue étant elle-même un fléau. »

Et le ministre de répondre :

« Merci d’avoir rendu hommage aux policiers, aux gendarmes et au préfet, qui ont installé un centre de secours alors que cette manifestation était interdite et illégale. Des sapeurs-pompiers, des gendarmes et des agents de préfecture ont organisé du mieux possible l’évacuation sanitaire de personnes qui étaient parfois sous l’emprise de l’alcool, de stupéfiants, ou des deux. Le décès d’un jeune homme a eu lieu, et je voudrais évidemment m’associer aux condoléances que vous adressez à sa famille. Les organisateurs de cette manifestation se sont montrés tout à fait irresponsables, à la fois parce qu’elle était illégale, mais aussi parce qu’elle se caractérisait par l’amateurisme et la violence. Je voudrais saluer le courage du maire et le travail de ses services, au sens large du terme, dans une petite commune, ainsi que le travail que vous avez mené en tant que députée auprès de votre territoire. Pas moins de 800 gendarmes ont été mobilisés pour réaliser des contrôles. Plus de 5 000 amendes ont été attribuées, qui représentent plus de 700 000 euros. Je peux vous assurer, en lien avec la direction générale des finances publiques (DGFIP), qu’elles seront payées.

[…]

Des dizaines de personnes ont été interpellées et, dès ce matin, un certain nombre d’entre elles sont passées devant les tribunaux en comparution immédiate. J’espère qu’elles feront l’objet des condamnations les plus fermes. Le matériel des organisateurs a été saisi. Nous espérons que les violences commises contre les gendarmes et l’organisation de cette manifestation illégale susciteront de la part de la justice des réponses pénales fortes, puisque c’est le procureur de la République lui-même qui a ordonné aux gendarmes de procéder à ces saisies. La question se pose de savoir si notre législation est suffisante, puisque les renseignements du ministère de l’intérieur avaient annoncé la tenue de cette rave party dans votre département. Nous ne disposons cependant que de moyens d’information et non d’entrave. C’est peut-être le premier sujet auquel le Parlement devrait réfléchir. Par ailleurs, même si elle n’est pas sous l’autorité du ministère de l’intérieur, nous devons travailler avec la Mildeca (mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) pour lutter contre la consommation de stupéfiants, et non en faveur de la relativisation, voire de l’encadrement, de cette dernière. Il n’est ni possible ni souhaitable d’encadrer la consommation de stupéfiants qui mènent à la mort. Chacun doit le dire ici !

[…]

C’est notamment le cas lorsqu’elle fauche en pleine jeunesse des gens qui veulent s’amuser, mais le faire parfois avec de la drogue, ce qui est non seulement illégal, mais aussi particulièrement dangereux. »

Infos pratiques : Voir la vidéo sur https://videos.assemblee-nationale.fr/video.15155044_66435dafa520f.2eme-seance–questions-au-gouvernement–election-d-un-juge-suppleant-a-la-cour-de-justice-de-la-re-14-mai-2024/.

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