Longué-Jumelles. Perles d’Anjou, un site unique pour la culture des « petites graines »

Le site Perles d’Anjou est en activité depuis le début du mois de juillet après deux mois de phases de test. Il est aujourd’hui pleinement opérationnel et prévoit de produire 25 000 tonnes de graines (quinoa, lentilles, pois chiches, sorgho…) chaque année. Ce site est unique en France de par sa spécialisation et son caractère innovant et moderne.
Sébastien Beauvalet, responsable du Service Céréales au sein de la CAPL ; Christian Blet, président de la CAPL et producteur en Saumurois ; Jérôme Lemasson, directeur de l'UAPL.

Ce jeudi 19 septembre, la coopérative agricole des Pays de la Loire (CAPL) inaugurait en grandes pompes, avec plus de 400 invités, sont tout nouveau site « Perles d’Anjou », situé sur la zone Anjou Actiparc de Longué-Jumelles. Un site d’exploitation qui se veut particulièrement innovant et unique en France de par sa vocation, dédié aux graines sans gluten. Le site est opérationnel depuis le 1er juillet dernier et permet de stocker, traiter et emballer 9 variétés de graines : Quinoa, lentilles, pois chiches, millet, lin, oeillette, sarrasin, sorgho blanc et chia. Autant de variétés destinées à l’alimentation humaine et dont le marché se développe depuis quelques années. « L’histoire a débuté en 2008 lorsqu’un membre de la CAPL a rencontré Jason Abbott, chercheur spécialisé dans la culture du quinoa. De fil en aiguille les liens se sont tissés et la CAPL a souhaité développer cette nouvelle culture. Depuis 15 ans nous développons et améliorons cette filière sur le territoire historique de l’Anjou (Saumurois, Chinonais, Loudunais) », explique Christian Blet, président de la CAPL et producteur de quinoa en Saumurois. Ces « petites graines », comme les producteurs les appellent affectueusement en opposition aux cultures habituelles (maïs, blé…), ont rapidement séduit les agriculteurs qui y ont vu « une agriculture plus respectueuse de l’environnement et de la biodiversité que les cultures conventionnelles, des défis à relever pour développer et rechercher de nouvelles techniques culturales, un moyen de produire tout en prenant en considération le réchauffement climatique et la ressource en eau avec des céréales qui sont moins consommatrices, la réponse à une alimentation en pleine mutation et une attractivité certaine pour ces nouveaux produits pour les jeunes agriculteurs », poursuit Christian Blet.

Un site et un outil unique en France

Le projet Perles d’Anjou a donc débuté en 2019. Il s’étend sur 2.5 hectares sur une parcelle de 7 hectares gérée en éco-pâturage. « Le bâtiment est équipé d’un poste de triage avec deux lignes de machines à la technologie très avancée pour nettoyer, trier et livrer un produit répondant au cahier des charges de l’agroalimentaire. Ces deux lignes permettent de traiter plusieurs graines en même temps ou du bio et du conventionnel simultanément. Il y a ensuite un poste de stockage qui permet de conserve 3 000 tonnes de graines, auxquelles s’ajoutent les 2 000 tonnes de notre ancien site de stockage de Brissac. Un poste de d’ensachage en plus petite quantité situé à Champ-sur-Layon sera rapatrié sur le site à l’avenir. Enfin, nous prévoyons un premier agrandissement en 2026/2027 », détaille Sébastien Beauvalet responsable du Service Céréales au sein de la CAPL. Le site peut actuellement produire 25 000 tonnes de graines annuellement. Il emploie 5 personnes sur le site, 2 à Champ-sur-Layon. Il prévoit de fonctionner en 3/8 avec 15 personnes au total. A noter que 12 000 tonnes proviennent des agriculteurs adhérents à la coopérative et le restant provient de clients qui souhaiteraient profiter de cet équipement unique en France pour le moment. Sur les 2 500 agriculteurs adhérents, 500 sont producteurs de « petites graines », et ce dans un rayon de 80km autour de Longué-Jumelles. Cela représente environ 7 000 à 8 000 hectares. Ce projet représente un investissement global de « 16 millions d’euros financé à 46% par Alter Eco pour le foncier et le bâtiment et 54% par la CAPL au travers d’autofinancement (2.3 millions d’euros), de subventions (16%),  de titres participatifs et d’une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) ouvertes à tous qui a permis de récolter 900 000 euros auprès de 188 associés. La CAPL espère atteindre 1.5 à 2 millions d’euros d’ici 5 ans grâce à cette SCIC », précise Jérôme Lemasson, directeur général de l’Union agricole des Pays de la Loire et de la CAPL.

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