Ils, elles sont passé(e)s par Saumur. Chronique de Gino Blandin : Lucie Bréard, la première Française médaille d’or aux JO

Cette rubrique bi-mensuelle, orchestrée par Gino Blandin, auteur saumurois et ancien président de la Société des Lettres de Saumur, se propose de brosser le portrait des personnalités qui, au fil du temps, sont venues à Saumur au cours de leur existence. Aujourd’hui, Lucie Bréard (1902/1988), la première Française médaille d’or aux JO.
Lucie Bréard (n° 5) finale dame du 300 m au stade Pershing 7 août 1921 (Photo BNF - Gallica)
Lucie Bréard victorieuse au cross du Pélican à Verrières le 30 janvier 1921. (Photo domaine public)

Lucie Marie Bréard voit le jour à Paris dans le 15ème arrondissement le 12 septembre 1902. Elle est la fille d’Alfred Frédéric Bréard et d’Augustine Brenot, lingère de son métier. Très jeune, la jeune fille se révèle très sportive, notamment en course à pied. Licenciée au club omnisports Fémina Sport  à Paris – ce club féminin omnisports fondé en 1912 existe toujours – elle se spécialise rapidement dans le demi-fond, même si elle pratique aussi le lancer de poids et le javelot.

Lucie Bréard va avoir une carrière sportive très brève mais éloquente :
– 1920 : Championne du monde du 1000m, Championne du monde du 800m, Championne de France de cross-country, cross long, Championne de France du 1000m au stade Elisabeth à Paris.
– 1921 : Championne du monde du 800 m en 2min30s2, Championne du monde du 1000 m, Médaille d’or du 800 m lors du premier meeting de Monte-Carlo, Championne de France de cross-country, cross long, Championne de France du 300 m en 46 s 8 au stade Pershing de Paris, Championne de France du 1000 m en 3min20s6.
– 1922 : Première médaille d’or aux Jeux Olympiques féminins sur le 1000 m en 3min12s2, au stade Pershing, dans le bois de Vincennes à Paris, elle est la seule française à décrocher une médaille lors de ces premiers jeux féminins, Championne du monde du 500 m en 1min33s2.

En 1924, Lucie Bréard qui est devenue simple employée de commerce, se marie avec monsieur André Henri Jurion. Nous ignorons tout de ce que fut sa vie ensuite. Nous ne savons pas pourquoi elle s’éteint à Saumur le 26 juin 1988, à l’âge de 85 ans. D’après son acte de décès, elle décède à l’Hôpital de la Fuye, rue Marceau. On y apprend également qu’elle habitait alors résidence des Violettes, rue Loucheur. Elle ne devait pas être saumuroise depuis longtemps car nous ne trouvons pas traces d’elle dans les listes de recensement.

Le 25 septembre 2023, le conseil municipal de Lamballe-Armor (22) a baptisé une artère de la ville « rue Lucie Bréard » en hommage à la grande sportive qu’elle fût. De nos jours, le record du monde du 1000 m féminin est de 2 min 28 s 98. Il est détenu depuis 1996 par l’athlète russe Svetlana Masterkova.

Bibliographie : Site Internet Ouest-France, l’édition du soir, Qui était Lucie Bréard, première Française médaillée d’or aux JO féminins il y a 100 ans ? Anonyme, 19 août 2022.

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