Chinonais. Un diagnostic pour évaluer et lutter contre la pollution lumineuse 

Le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement Touraine Val de Loire a lancé avec la communauté de communes Chinon Vienne et Loire un diagnostic de la pollution lumineuse dans les espaces publics. Une problématique qui n’empêche pas uniquement de regarder les étoiles à la nuit tombée, mais dont les conséquences sont bien réelles et nombreuses.

L’éclairage public et privé continue de progresser et engendre une pollution lumineuse ayant des impacts avérés sur une large part de la biodiversité nocturne et diurne, ainsi que sur l’observation astronomique. « L’impact de l’éclairage sur la biodiversité est de plus en plus démontré, pour autant les actions déjà menées nous montrent que cette pollution est l’une des rares à être réversible et maîtrisable », souligne le CPIE Touraine Val de Loire. Actuellement, le CPIE mène un état des lieux sur les espaces publics gérés par la communauté de communes Chinon Vienne et Loir (zones d’activités, camping, médiathèques, etc) ainsi qu’aux abords des mairies et églises afin d’évaluer l’impact potentiel de l’éclairage sur la biodiversité. « L’état des lieux porte sur la technologie d’éclairage, la couleur de la lumière, la hauteur des mâts ainsi que l’orientation du flux lumineux. Un compte rendu sera adressé aux services de la communauté de communes afin d’échanger sur les solutions à mettre en œuvre pour limiter un éclairage trop néfaste », poursuit le CPIE.

Des impacts sur la biodiversité et l’homme

Dans une note scientifique sur la pollution lumineuse publiée le 26 janvier 2023, l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) alertait sur les effets néfastes de l’éclairage artificiel nocturne. Il en ressort que l’éclairage nocturne, en plus d’être générateur de gaspillage énergétique et de favoriser le changement climatique par la production d’énergie, participe du déclin de la biodiversité, y compris lorsque les intensités lumineuses sont faibles. Par ailleurs, le cycle du jour et de la nuit est un élément fondamental pour tous les êtres vivants. « La pollution lumineuse perturbe le comportement des animaux et leurs fonctions physiologiques et métaboliques. Elle est responsable de la mort de centaines de millions d’oiseaux et de milliers de milliards d’insectes chaque année », assure-t-il. Par ailleurs, la lumière bleue qui émane des LED qui équipent bon nombre des systèmes d’éclairage perturbe aussi le fonctionnement biologique de l’homme. Ses effets sont nombreux : altération du sommeil ; retard de l’endormissement ; troubles de la mémoire, de l’humeur, de l’attention ; risques cardio-vasculaires ; augmentation des risques de cancer du sein et de la prostate, de diabète ou d’obésité. Plus d’informations sur https://www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/pollution-lumineuse.

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