Autant de connaisseurs que d’entraîneurs ! Tous dans leur discipline favorite sont certains d’avoir la science infuse. On peut tout entendre. Pour le football que cela vienne de Pierre, Paul ou Jacques : » Ils se traînent, jamais ils ne gagneront en jouant comme çà. » »Ils sont encore à la ramasse, çà va trop vite pour eux. » » Ils courent comme des poulets malades », »A l’opéra les danseuses ». Sans parler de ceux qui refont le règlement à longueur de match voyant des fautes partout et réclament toujours la même chose : »Biscotte » autrement dit carton jaune. Tout y passe dans les réclamations, »poussette, obstruction, main, hors jeu » et toujours dans le même sens pour leurs favoris. A entendre tout ces braves gens seuls les adversaires commentent des fautes. Leurs protégés passeraient presque pour des petits saints. Mais leur bouc émissaire préféré reste l’homme en noir, l’homme au sifflet, l’arbitre, affublé bien souvent de noms d’oiseux. Il n’a de grâce à leurs yeux que lorsqu’il siffle donnant le ballon à leurs couleurs. Le pauvre est bien souvent accablé de tous les maux de la terre et de partialité. »C’est pas possible, ils l’ont payé », »Mets des lunettes », »Il a des œillères ». S’il laisse jouer l’avantage au profit des leurs, il est applaudi. Si c’est au profit de l’adversaire c’est la bronca dans les gradins. On ne passe rien à ce pauvre homme. Un coup franc ou une touche joués au mauvais endroit, le chrono du stade qui indique la fin de la première mi-temps ou la fin du match les sifflets et le vociférations fusent et tentent de le lui rappeler. C’est l’esprit franchouillard qui domine. Les débats étant clos, tout ces braves gens pour certains quittent le stade alors que d’autres vont se désaltérer entre copains refaisant le match. Encensant les leurs pour la victoire ou critiquant vertement ceux qui, à leurs yeux, auraient pu faire mieux pour éviter le match nul ou la défaite mais se promettant d’être à la prochaine séance.
L’ambiance au basket, c’est un peu kif-kif bourricot
Autre lieu, autre ambiance. La salle de basket est un lieu clos ou les supporters sont assis tout près du parquet. L’esprit de l’instant perdure. L’esprit sportif tout comme le chauvinisme s’invitent aussi. Là aussi, les commentaires et les conseils fusent. Il y a autant de coachs que de spectateurs au premier rang des tribunes. »Attention », »Plus vite », »t’es pas tout(e) seul(e) à jouer », »Donne ton ballon », »tentes ta chance ». Si un(e) adversaire se plaint, il n’est pas rare d’entendre : »Toi la pleureuse veux tu mon mouchoir ». La méconnaissance des lois du jeu entraîne inévitablement des commentaires : »Passage en force », »Marché ». Les arbitres restent stoïques et font fi des lazzis et quolibets restant sourds à des propos parfois peu amène et cavaliers même à Saumur siège de l’école de cavalerie où l’élégance et la courtoisie sont de règle mais pas forcément pour tout le monde. Les clubs ont besoin de tout ces personnages parfois hauts en couleurs qui profitent de ces instants de convivialité pour se défouler et pour certains, oublier les aléas de la vie courante qu’ils retrouveront le lendemain. Les Français sont d’éternels râleurs tous sujets confondus c’est ce qui fait leur charme. Alors, tendons l’oreille, il y a toujours de quoi rire un peu.
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