« Nous sommes à la veille du plus grand plan social qu’une région n’ait jamais connu. Les coupes budgétaires en Pays de la Loire de plus de 100 millions d’euros vont entrainer la cessation d’activité pour des milliers de Ligériens. Nous, Place Publique Pays de la Loire, nous refusons ce budget régional et nous soutenons la mobilisation des Convergences régionales. Ce qui se joue ces 19 et 20 décembre 2024, c’est la définition par la Présidente Christelle Morançais d’un nouveau modèle de société ultra-libérale et du rôle de l’institution régionale assimilée par la présidente de région à une entreprise privée. La Région n’est alors plus garante des politiques publiques qui impulsent, qui appuient le dynamisme d’un territoire : l’emploi, l’écologie, la production, la création, l’économie sociale et solidaire sont attaqués. La région se reconcentre sur ses compétences et laisse la place à d’éventuels mécénats pour ceux qui nous permettent de faire société. Nous refusons fortement ce modèle. Il va à l’encontre de la décentralisation et rompt avec la continuité républicaine qui permet l’égalité sur les territoires, l’égalité entre les citoyens et les citoyennes dans l’accès à des droits fondamentaux comme l’accès à la culture, aux soins. Les coupes drastiques de la majorité régionale touchent l’ensemble des acteurs du territoire ligérien. Ainsi c’est l’ensemble des aides institutionnelles qui permettent aux associations quelles qu’elles soient de fonctionner convenablement. C’est parce que l’Etat est parfois défaillant que ces associations ont un sens. C’est parce que par exemple l’Etat, la région et le département ne peuvent protéger toutes les femmes victimes de violences que des associations spécialisées prennent le relai. Mais il est possible seulement parce qu’elles sont financées. Et aujourd’hui, si la région délaisse ce rôle, ce sont des centaines de structures qui se trouvent plus que fragilisées et surtout, cela crée une fracture entre les territoires de la région. Il y a des municipalités ou des départements qui pourront en partie prendre le relai, mais nous savons aussi que les premières victimes de ces coupes budgétaires seront les territoires ruraux. Ce budget va donc créer des inégalités supplémentaires. Il y a ceux qui auront accès, qui pourront profiter et les autres. Mais ce sont tous les publics qui en subiront les conséquences. L’augmentation des prix des billets de bus et des TER, la baisse de l’offre culturelle, du soutien aux populations des plus fragilisées, aux associations environnementales, des crédits dans les lycées. Ce budget n’est pas un progrès, c’est une régression de notre niveau de vie à tous. »
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