Edito de Michel Choupauvert : C’est qui qui va aux législatives dans le coin ?

On y est ! La capture-écran de la France Politique est faite. Le grand groupe central, imposé par le président depuis 5 ans, à laisser, aux extrêmes, la seule contradiction à son image. Et je ne sais pas, si vous êtes comme moi, mais je suis persuadé que les Français sont gueulards et adorent être contre. Parmi tous ceux qui aiment prendre le porte-voix, je ne suis pas sûr que tous mesurent la portée de leurs votes. Ont-il choisi, au second tour Madame Le Pen, pour se protéger des vilains étrangers qui viennent prendre le travail qu’ils ne veulent pas faire et prendre leurs distances avec l’Europe. Je ne crois pas. Ont-ils voté pour Monsieur Mélanchon, au premier tour, parce qu’ils sont convaincus qu’il faille sortir de l’OTAN ? Rien n’est moins sûr. Personnellement, je serais plus rassuré que se recompose le paysage politique et se réinstaure un débat modéré plutôt qu’une seule partie à trois.

Le pouvoir à la rue

Cette semaine, j’ai regardé un peu les infos des grandes TV. Pour la première fois, j’ai entendu, à une heure de grande écoute, les éditorialistes expliquer que le découpage électoral était inique et qu’une voix pour Monsieur Mélanchon à Saint-Denis valait moins qu’une pour Les Républicains dans la Creuse. En 1965, en pleine terreur du rouge, en raison du découpage électoral pour mettre en avant la ruralité, 50 électeurs communistes avaient le même poids électoral qu’un électeur RPF de De Gaulle. Vu comme ça, Monsieur Mélanchon n’est pas prêt d’être premier ministre… Si cela ne change pas, beaucoup vont comprendre que le pouvoir est dans la rue.

Une histoire de gros sous

Cela discute fort en coulisses pour trouver des alliances. Même si au départ, les questions de souveraineté et d’énergie nucléaire laissent penser que des accords puissent être difficile à trouver, c’est surtout une histoire de gros sous pour les partis qui ont besoin d’argent. Chaque votant apporte 1,42 € par an à la franchise politique qui l’a choisie, dans la mesure où ses représentants obtiennent au moins 1 % des suffrages. Ensuite vient une aide pour les 577 députés et les 348 sénateurs, 37 280 € est attribué pour chacun à la maison mère. Ainsi en 2022, le parti le plus pauvre était la France Insoumise avec seulement quelques 3.38 millions d’€, suivi par le Parti socialiste avec 5 9 d’€, Les Républicains, 13 millions d’€ et le plus riche était LREM avec 20 millions d’€.

Avec ce calcul, même si on ne sait pas encore à qui, chacun d’entre nous, va pouvoir attribuer ses 1.42 € annuels, on peut être certains qu’on aura beaucoup de cases à cocher et qu’un candidat, non franchisé, n’a aucun intérêt à se présenter sauf à dépenser de l’argent pour rien.

Michel Choupauvert